Le monoxyde de carbone c’est-à-dire les gaz brûlés du gaz de ville, des bonbonnes de gaz et même du charbon de bois est un agent incolore et inodore mais qui tue en silence, indique Hakim Latreche, officier de la Protection civile de Béjaïa chargé de la cellule de communication. Il ajoute que de janvier à novembre 2017, le monoxyde de carbone a été à l’origine de 96 décès à l’échelle nationale et 3 au niveau de la wilaya de Béjaïa. Ainsi, les éléments de la Protection civile de Béjaïa ont pu sauver 14 enfants d’une mort certaine. Dans le but de sensibiliser le maximum de personnes sur le danger des gaz brûlés et pour leur inculquer la culture de la prévention, la direction de la Protection civile de Béjaïa en collaboration avec la SDE, Naftal et la chambre de Commerce a organisé hier de 9 heures à 17 heures, à la maison de la culture d’Aamriou une Journée de sensibilisation sur les dangers des gaz brûlés. La Journée consiste pour les partenaires, chacun dans son domaine respectif, a expliqué aux visiteurs le danger des gaz brûlés et la meilleure façon de l’écarter. C’est ainsi que la SDE sensibilisera sur le gaz de ville et la meilleure façon d’évacuer les gaz brûlés par le biais des tuyaux de zinc, Naftal donnera des précisions sur les bonbonnes de gaz et le fonctionnement des appareils de chauffage et la chambre de Commerce se penchera sur les appareils de chauffage, leur contrefaçon et le choix d’un bon appareil. Quant aux éléments de la Protection civile, dont les camions occupent une bonne partie de l’esplanade de la maison de la culture, ils donneront des conseils aux visiteurs et exposeront leur matériel de sauvetage. Ils ont prévu un atelier de secourisme où ils feront, avec l’aide d’un médecin, des démonstrations de réanimation des personnes qui ont inhalé du monoxyde de carbone, un autre atelier sera réservé aux statistiques et à la sensibilisation au monoxyde de carbone. Au public présent, ils parleront également des détecteurs sonores du monoxyde de carbone, la sonnerie de ces appareils, explique l’officier de la Protection civile, se déclenche dès que le taux du monoxyde de carbone monte dans la chambre avant que les personnes ne soient prises d’étourdissement ou d’envie de vomir pour qu’elles puissent ouvrir les fenêtres et aérer la chambre. Le chargé de communication à la Protection civile insiste surtout sur l’arrivée d’air frais dans la chambre où fonctionne un appareil de chauffage et sur l’évacuation correcte des gaz brûlés.
B Mouhoub.