Le rassemblement du SNATEG dispersé par la police

Partager

Les délégués du syndicat national des travailleurs, de l’électricité et du gaz (SNATEG) sont revenus, hier, à la charge, afin «de rejeter la décision de dissolution de leur syndicat par le ministère du Travail». Les délégués du SNATEG ont observé, hier, un rassemblement devant le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, «pour dénoncer la dissolution de leur syndicat». Ces protestataires ont, lors de ce rassemblement de protestation, réitéré leur attachement et leur appartenance au SNATEG. Scandant des slogans hostiles, ces protestataires se disent déterminés à aller plus loin dans leur lutte syndicale, afin de faire valoir leurs doléances. Après près d’une heure, la police est intervenue pour disperser le rassemblement. «Ces agissements ne feront que renforcer notre détermination à aller plus loin dans notre combat», affirme un délégué syndical, rencontré sur les lieux du rassemblement. Néanmoins, dit-il, le SNATEG n’écarte pas le recours à d’autres mouvements de protestations. Cette formation syndicale rejette catégoriquement «la décision de sa dissolution par le ministère du Travail, et ce sans recours à la voie judiciaire ou le Congrès national comme étant instance suprême dans la décision de dissolution d’une organisation syndicale conformément au statut», a affirmé le représentant de cette catégorie des travailleurs. Il a rappelé que le Congrès national a décidé «de porter plainte auprès du Conseil d’État contre l’autorité du ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale pour décision administrative portant annulation de l’enregistrement administrative sans recours à la justice». Il a été décidé également, selon la même source, «de porter plainte devant le Bureau International du Travail (BIT) contre la violation des lois et conventions internationales». La décision de dissolution du SNATEG intervient, suite à la tenue de plusieurs mouvements de protestation depuis plusieurs mois, à travers tout le territoire national. Les délégués de ce syndicat, pour rappel, luttent depuis plusieurs mois, pour exiger «le respect des libertés syndicales et l’augmentation des salaires à 50%». «La promotion automatique après 3 ans de travail, ainsi que de la fixation des primes de risques pour les travailleurs exécutifs et les agents de sécurité et des primes d’encouragement pour tous les travailleurs sans distinction» figurent également dans leur plate-forme de revendications. Aussi, le SNATEG insiste sur le fait de consacrer des heures d’allaitement pour les femmes, à partir du moment où elles rentrent de leurs congés de maternité.

L. O. CH

Partager