Une Journée technique sur l’investissement agricole a été organisée, hier, par la direction des services agricoles de la wilaya de Tizi-Ouzou au centre de loisirs scientifiques.
Cet événement rentre dans le cadre de la promotion de l’investissement agricole et la relance du développement local notamment en synchronisant les efforts des différents opérateurs et acteurs intervenant dans le processus d’investissement dans l’optique de captiver l’investisseur qui est la solution clé pour diversifier l’économie nationale. La DSA, la direction de la pèche et de ressource hydrique, la conservation des forêts, ainsi que la Badr, l’Ansej, l’Angem, la Cnac, l’Andi, la Casnos, la Crma, l’Onta, ont initié 20 rencontres de proximités avec les investisseurs, à travers le territoire de la wilaya. L’on apprendra, par ailleurs, que durant la période allant de 2009 à 2017, sur l’ensemble de 195 projets initiés dans le domaine de l’investissement agricole, seulement 69 sont en cours de réalisation. Ce qui dénote des difficultés que rencontre l’investissement dans la wilaya. La valeur de la production agricole est évaluée à 63,6 milliards de dinars, soit 2.1% de la production nationale. Ainsi, Tizi-Ouzou est classée au 20e rang à l’échelle nationale. Une position pas très confortable tenant compte des importantes potentialités que recèle cette wilaya dont la superficie agricole est estimée à 98 000 ha. Le secteur privé représente 97% des exploitations et détient 92% de la SAU (surface agricole utile). 86% des exploitations privées n’ont pas de titres. Dans le secteur de la pèche, la wilaya dispose d’une flotte composée de 250 navires, dont13 chalutiers, 36 sardiniers et plus de 200 petits métiers. Les chalutiers et sardiniers de la wilaya opèrent tous en dehors de cette dernière, précisera le directeur du secteur. La production locale est actuellement entre 1 000 et 1 500 tonnes annuellement. Ce qui ne répond nullement aux besoins évalués entre 5 000 et 6 000 tonnes. L’avenir est désormais à l’aquaculture. Une seule ferme aquaculture produirait à elle seule 1600 tonnes. Il est prévu d’ici 2019 la production de 10 000 tonnes, annonce le responsable du secteur. Ce qui va, selon lui, combler le besoin et le reste sera destiné à l’exportation. Dans le même sillage, le directeur de la pèche a expliqué que dans les plans de son secteurs aller vers l’empoissonnement des basins d’irrigation, comme cela se fait actuellement au niveau des barrages où l’on produit 20 tonnes de poissons, d’ici 2019 la quantité atteindra les 200 tonnes. Pour les forêts, le problème qui se pose a surtout trait au manque d’investisseur dans ce domaine qui pourtant dispose d’un taux de boisement de 38%. L’investissement dans ce créneau porte principalement sur le chêne-liège. Les projets de forêts récréatives qui sont au nombre de six verront bientôt le jour, selon un représentant de la conservation des forêts qui a évoqué notamment la forêt de Herouza. Un arrêté ministériel sera bientôt signé pour lancer le projet, annonce-t-on. Le directeur de la Badr pour sa part, affirme avoir accordé 18 milliards de dinars, toujours dans le cadre de l’investissement agricole. De leur côté, l’Ansej a financé 2630 projets et l’Andi 32 projets.
K. H.

