La régénération du parc oléicole s’impose

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En dépit d'un parc oléicole impressionnant qui s'étend sur des milliers d'hectares dans l'ensemble des localités situées dans la vallée du Sahel, il n'en demeure pas moins que tout ce verger est vieillissant.

De l’avis des agriculteurs, la majorité des oliviers qui se dressent majestueusement dans les champs d’oliveraies ont au moins un siècle d’existence. Cependant, l’olivier est connu pour sa résistance ainsi que sa longévité laquelle peut atteindre ou dépasser les cinq (5) siècles, si ce n’est plus. Pour le cas des vergers oléicoles de la vallée du Sahel, comme c’est le cas pour toutes les autres régions de la wilaya de Bouira, celui-ci date de plusieurs décennies, même s’il demeure encore productif, il a cependant besoin de « rajeunissement ». Si l’on prend le cas de la plaine d’Arafou, laquelle parcourt des centaines d’hectares dans la commune de Chorfa, cet endroit dense en oliviers en est l’exemple édifiant du vieillissement de ces arbres aux fruits oléagineux. La majorité des oliviers auraient plusieurs siècles d’âge, à en juger par leurs imposants troncs et leur hauteur vertigineuse. Nonobstant le fait que plusieurs propriétaires d’oliveraies ont procédé à la plantation de jeunes plants, toujours est-il cela reste insuffisant. L’initiative est plutôt timide car la plupart des paysans se contentent du verger qu’ils possèdent. «Il y a vraiment cette nécessité de rajeunir le parc oléicole vieillissant. Les oliviers « âgés » sont peu productifs ces dernières années. Et leur entretien est coûteux, ce qui revient à dire que le renouvellement ou le renforcement de ce parc s’impose de lui-même», indique un paysan de Chorfa. Par ailleurs, il est à déplorer aussi ce constat peu reluisant dans certaines oliveraies où il existe des espaces assez larges entre un olivier et un autre. Des espaces suffisants pour planter plusieurs jeunes oliviers qui pourraient décupler à l’avenir les récoltes. L’autre point noir et pas des moindres est l’avancée inquiétante du béton. L’urbanisation galopante grignote des surfaces non négligeables dans les oliveraies, où des oliviers centenaires sont arrachés sans aucune autre forme de procès pour abriter des habitations, et ce sans aucune rationalisation des terres agricoles. À M’Chedallah, Raffour et Chorfa par exemple l’urbanisation galopante a mis à mal les terres agricoles et en particulier le verger oléicole. Ainsi, à M’Chedallah et au rythme où vont les constructions inscrites dans le cadre des différents programmes étatiques du logement, il ne restera plus rien des légendaires plaines d’Oughazi.

Y. Samir

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