Le centre culturel Matoub Lounes d’Aïn El Hammam renoue avec le cinéma, après avoir fermé ses portes pendant plusieurs mois. Hormis les meetings pour lesquels elle avait été ouverte durant la campagne électorale passée, la salle de cinéma est souvent restée dans le noir. Vendredi et samedi derniers, 2 films algériens étaient au programme, dans le cadre du Salon du Djurdjura. Néanmoins, le public n’était pas au rendez-vous, particulièrement lors de la projection de vendredi. Cette défection serait due, selon des citoyens, à plusieurs facteurs. Ainsi, l’horaire ne convenait pas les habitants, dont la plupart étaient, à 14 heures, dans les champs, en cette période de récolte des olives. Par ailleurs, le vendredi après-midi, la ville de Michelet, fréquentée essentiellement par des villageois, est désertée, traditionnellement, dès 11 heures. Cet événement, qui ne se produit que rarement, et qui devait attirer l’attention des cinéphiles par les affiches d’envergure, est passé inaperçu. Ces affiches, en noir et blanc, qui étaient placardées en ville était noyées par les faire-part de décès et les annonces des particuliers, et avaient peu de chances d’être lues par le public ciblé. «L’opium et le bâton» et «la colline oubliée», vus et revus des dizaines de fois, peuvent également être une autre cause du manque d’intérêt des citoyens qui n’ont pas jugé utile de se déplacer, bien que l’entrée soit gratuite. Mourad, un artiste de la région, nous apprend qu’il a «entendu à la radio qu’une exposition allait se tenir à Aïn El Hammam». Pour le moment, aucun mouvement, allant dans ce sens, n’est organisé au centre culturel. L’ouverture du centre culturel «Matoub Lounes», qui a été retapé à coups de dizaines de millions de dinars, était attendue avec impatience par la population, qui pensait en profiter quotidiennement. Cependant, les portes sont, le plus souvent, fermées qu’ouvertes.
A.O.T.
