En baisse ou en augmentation, le taux de chômage n’est pas juste !

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S. Ait Hamouda

Le travail quand il manque ça peut être un frein sérieux au développement. Et des fois, c’est le développement qui l’exige. Dans ce binôme, on est en droit de s’interroger, comment s’imbrique ce phénomène ? Tout simplement, lorsque le recrutement baisse, c’est la main d’œuvre qui se raréfie ou elle prolifère, ça dépend des paramètres pour chaque pays. Il y a des contrées où le taux de chômage est toujours en baisse mais où la santé économique est bonne et même très bonne. Et il en a d’autre où non seulement les demandeurs d’emploi sont en augmentation fulgurante et sur le plan économique, c’est le flou total. Maintenant, pensons Algérie où le taux officiel de chômeurs avoisine, bon an mal an, les 13%. Ce taux peut être optimiste ou pessimiste ? Ça dépend de la position que l’on ait dans l’analyse. On dit manquer de mains d’œuvres, d’artisans plombiers, électriciens, peintres, maçons, manœuvres, pour ce qui concerne le BTPH et pourtant on construit partout dans ce vaste «polygone». D’où nous vient alors le génie de n’avoir pas de travailleurs qualifiés ou sous-qualifiés, dès lors que l’offre est présente et insistante. Dans le cas de figure, il y a mal donne dans la qualification du chômage, entre le volontaire et l’involontaire, entre les fainéants et ceux qui cherchent du travail sans en trouver. Quoiqu’il en soit, le taux est toujours relatif qu’il soit en baisse ou en augmentation. Il arrive que les jeunes demandent des métiers nobles, quoiqu’il n’y ait pas de sots métiers et d’autres demandent n’importe quelle corvée pourvu qu’il y ait un salaire au bout du mois. Cependant, entre le recruteur et le travailleur, il y a comme dialectique malfaisante qui consiste pour le patron à ne songer qu’à la bonne santé de son entreprise et s’en tape de celle de sa recrue. Souvent en rencontre des entrepreneurs qui ne déclarent pas leurs travailleurs à la sécurité sociale. C’est généralement la nouvelle recrue qui paye pour les patrons indélicats, et ça continu à faire semblant d’ignorer la réglementation du travail…

S. A. H.

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