Si les résultats des dernières élections laissaient prévoir des situations de blocage faute de majorités confortables, les choses semblent s’acheminer vers une trêve postélectorale. C’est du moins ce que laissent entendre les chefs locaux des partis politiques au niveau de Bouira, Tizi-Ouzou et Béjaïa.
à Bouira, les élus de la majorité des partis politiques restent favorables à des alliances ou des ententes de gestion entre différentes formations politiques, pour la constitution des exécutifs communaux. L’unique cas de blocage officiellement confirmé, reste celui de l’assemblée communale de Taghzout ( voir notre édition d’hier). Le premier et plus important risque de blocage qui a était levé reste celui de l’APW. La confection d’alliances était inéluctable dans cette assemblée de wilaya, particulièrement pour le FLN et le RND, qui ont déjà affiché des ambitions pour récupérer la gestion de l’APW. Finalement, c’est le RND qui a réussi à rafler la majorité, même relative, des élus de l’APW suite à une alliance avec les 6 élus du FFS et 3 élus du TAJ. L’installation officielle de l’exécutif de l’APW se fera officiellement demain jeudi, et les deux premières vice-présidences reviendront au FFS, la troisième au TAJ et la quatrième à un élu du RND, et ce, selon les termes de l’entente peaufinée entre ces trois partis. Concernant la gestion des APC, plusieurs alliances entre différents partis politiques ont été déjà mises en place, notamment pour la commune de Bouira, où les 8 élus du FLN se sont ralliés à la majorité du RND (avec 9 sièges), pour former une majorité confortable. L’exécutif de l’APC sera installé dès la semaine prochaine. Du côté d’El-Hachimia où,; pour rappel, les deux listes du FLN et du RND ne se sont départagées qu’avec quelques voix, alors que la liste du MSP a eu 3 sièges, et ce sont ces trois derniers élus qui se sont ralliés à la liste majoritaire du FLN, dont le maire a pu installer la semaine dernière son exécutif basé sur une majorité confortable. À Sour El-Ghozlane, une grande commune du sud de la wilaya, le maire issu du parti MEN, avec 7 sièges, a convaincu deux élus du parti PAVD ainsi que trois du parti des jeunes (PJ), à rallier l’exécutif communal. Le nouveau maire du MEN a pu constituer une majorité confortable et à installer aussi son exécutif dans de bonnes conditions. À Lakhdaria aussi, le nouveau maire élu sur la liste du MPA avec 8 sièges, composera avec les 5 élus du FLN et 4 élus du FFS, qui se sont ralliés au nouvel exécutif communal. Idem pour la commune d’Ath-Rached, où les cinq élus du FFS ont été ralliés par deux élus du FLN et un seul élu du RCD, et ce, afin de surmonter les cinq autres élus du RND. D’autres alliances ont été aussi confirmées dans la commune, à l’image de celle de Bechloul (RND, PRA et RCD), à El-Adjiba (RND et FFS), à Bordj Okhriss (FLN et RND), à Mesdour (FLN et FFS) et Maâla aussi entre le FLN et le FFS.
Oussama Khitouche