Selon la subdivisionnaire agricole de Draâ El-Mizan qui couvre aussi Ain Zaouia et Frikat, les premiers chiffres annoncent que la production à l’hectare est de 220 quintaux. «Nous avons bénéficié de l’irrigation à partir du barrage d’eau. En effet, la pomme de terre d’arrière-saison a besoin de ce moyen. Dieu merci, le barrage nous sert énormément même si son réseau d’irrigation n’existe plus. D’ailleurs, nous souhaitons que celui-ci soit réhabilité pour nous faciliter les travaux et pour encourager les maraîchers à investir dans cette filiale», informe un fellah accosté devant son champ de pomme de terre longeant la RN25 en face de la base de vie turque. Ainsi, de nombreuses camionnettes attendaient en face afin d’acheter ce pédoncule local. Au total, selon la même interlocutrice, une cinquantaine d’hectares ont été plantés. En somme, la récolte s’élèvera aux environs de onze mille quintaux. Ce produit une fois arrivé sur les étals, son prix sera fixé à cinquante dinars le kilo. Même s’il est abordable, lorsqu’on voit que la pomme de terre acheminée d’autres régions est cédée entre 65 et 75 dinars, il n’en demeure pas moins que son coût reste élevé. «En principe, elle ne dépasserait pas les 35 dinars parce qu’on a entendu qu’elle est vendue sur champ à 25 dinars», remarque un consommateur. Cela étant, cette filiale pourra occuper une place prépondérante si les deux barrages à savoir celui de Draâ El-Mizan et celui de Ain Zaouia étaient convenablement pris en charge. «Nous avons deux ouvrages hydrauliques qui pourront nous donner une bonne place en matière de cultures maraîchères. Il faudrait seulement savoir comment les rentabiliser. Celui de Ain Zaouia attend que son réseau soit refait. Un fellah venu spécialement de Fréha avait investi dans ce créneau en louant à lui seul une trentaine d’hectares pour la pomme de terre d’arrière-saison. N’étaient les premières pluies arrivées au bon moment, il aurait tout perdu», constatera un agriculteur résidant à quelques cents mètres du barrage. En tout cas, il est temps de jeter un coup d’œil vers ces barrages en vue de développer l’agriculture pour toute l’année. La vallée est prolifique et elle n’attend que sa prise en charge effective.
A. O.