Face au retard enregistré dans la réalisation des deux projets de l’AADL dans la commune d’Aïn-Bessem, sise à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, des dizaines de souscripteurs au programme AADL-2 de cette localité se sont rassemblés, hier matin à la place publique du centre-ville d’Aïn-Bessem, pour protester contre cet état de fait.
En effet, les protestataires réclament l’intervention des autorités locales pour lever les contraintes techniques rencontrées au niveau des deux sites choisis par l’agence AADL de Bouira, pour la réalisation des deux projets d’une capacité globale de 300 logements (150+150). Selon les souscripteurs rencontrés sur place, cette première action de protestation est aussi une occasion pour eux de se rencontrer et aussi pour la création d’un cadre représentatif qui va, selon-eux, défendre les intérêts des souscripteurs mais aussi superviser le taux d’avancement des travaux et accompagner les responsables de l’AADL pour la concrétisation des deux projets. Des projets dont le nombre d’appartements inscrits reste insuffisant comparativement au nombre global de souscripteurs admis par l’AADL à Ain-Bessem, qui dépasse les 600 personnes : «Il s’agit pour nous d’un premier contact à travers lequel nous allons transmettre nos doléances aux pouvoirs publics, particulièrement aux responsables locaux qui peuvent aussi s’impliquer pour concrétiser ces projets. En plus de la création d’un comité représentatif des souscripteurs de l’AADL à Aïn-Bessem, nous allons dorénavant effectuer des sorties régulières vers les deux sites pour suivre l’état d’avancement des travaux et signaler les arrêts», nous explique M. Abdenour Ghrib, représentant des souscripteurs de l’AADL. Selon notre interlocuteur, plusieurs contraintes techniques ont été soulevées au niveau des deux sites choisis pour abriter les chantiers de l’AADL. Il ajoute aussi que les travaux de réalisation se sont carrément arrêtés au niveau de l’un des sites, en raison de l’apparition d’une énorme nappe d’eau, juste après l’entame des travaux de terrassement, alors que les travaux au niveau du premier site avancent à pas de tortue : «Les deux sites choisis pour les projets de l’AADL sont parsemés de contraintes techniques, chose qui a retardé le lancement des travaux. Depuis 2013, l’année de notre admission à ce programme, ces contraintes n’ont pas été levées d’une manière définitive et continuent à bloquer les travaux. Pour preuve, le second site de 150 logements sis au niveau de l’ancienne gare routière où les travaux se sont malheureusement arrêtés depuis le mois d’octobre dernier en raison de l’apparition d’une énorme nappe d’eau. Il parait que c’est toute l’étude qui doit être refaite, nous seront encore pénalisés pendant une longue période», a-t-il ajouté. Par ailleurs, les souscripteurs dénoncent également le retard qu’accuse l’AADL dans leur convocation pour le payement de la troisième tranche du crédit. Selon-eux, la majorité des souscripteurs de la wilaya ont été destinataires de convocations pour le payement de la troisième tranche et le choix du site, sauf ceux d’Aïn-Bessem, et ce, malgré le lancement des travaux de réalisation : «Nous ne comprenons plus rien ! Les souscripteurs d’Aïn-Bessem ne sont même pas inclus dans la liste des choix. Les souscripteurs de notre commune n’ont même pas été convoqués pour la troisième tranche du crédit, contrairement à d’autres du reste des communes qui s’acquittent actuellement de la troisième tranche du crédit et valident leurs choix», expliquent-ils.
Oussama. K

