Noël est une fête qui n’est pas faite pour nous !

Partager

S. Ait Hamouda Noël, ce n’est pas pour nous, disent les Algériens dépités. Et pourtant, Noël n’est plus la fête religieuse propre aux chrétiens, elle est devenue universelle, un moment de convivialité partagé en famille, entre amis et entre gens de bonne vie. Qu’à cela ne tienne, il s’avère que pour les croyants, d’où qu’ils viennent, elle la fête de la nativité n’est permise qu’aux seuls «Nasranis» que certains musulmans n’aiment pas. Alors, on fait comme si elle n’existe pas pour nous, alors que tout invite à la fêter. Donc, célébrons-la pour la forme et laissons dire ceux qui ont tout pour déterminer le pur de l’impur, le bon du mauvais, le vrai de l’ivraie, ce qu’ils ont pour habitude de nous donner comme leçons sur la meilleure façon de se comporter. Supposons, une seconde, que la matrice de tout cela ne soit qu’une manière d’être, qu’un comportement bon ou mauvais, qu’un style d’existence accepté ou non par le dernier des vivants, où est le problème ? La notion de celui qui détient la vérité absolue est relative par rapport à celle qui lui fait face. Et de plus, rien ne permet, quelle que soit la réalité de tout cela, de subodorer par des tergiversations alambiquées, que la Vérité nous la possédons et c’est la seule valable, admise, et par tous entérinée. Qu’il est au-delà je pense, qu’on se perd en conjectures à prôner l’impossible conciliation entre une fête religieuse et une fête profane que les uns et les autres célèbrent à leur gré. Que ceux qui la fêtent avec le faste religieux, messe, et tout le toutim ne se laissent pas distraire par ceux qui leur empruntent ce plaisir de la fêter tout simplement, sans trop de religiosité. Dieu est là partout, même où nous ne croyons pas, même où nous ne le soupçonnions pas, même là où nous ne pouvons le croire. Devrions-nous nous plaindre de Le rencontrer dans l’immensité insondable de l’univers ? Certainement pas. Mais à cet égard, nous ne sommes concernés que par une simple fête. Laissez-nous la fêter !

S. A. H.

Partager