«C’est nous qui avons construit l’Etat»

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Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a présenté le bilan de la participation de son parti aux élections locales et a commenté l’actualité nationale, hier, lors d’une conférence tenue en marge de sa rencontre avec les élus locaux du parti.

Le premier responsable du vieux Front s’est félicité des résultats obtenus lors des dernières élections. Ceux-ci, selon lui, confirment le statut de première force politique du parti. Le parti a pu s’imposer à travers 37 APW et près de 700 APC, avec un million et demi de voix de plus qu’en 2012, fera-t-il savoir. Le parti a par ailleurs perdu 4 wilayas, à cause «d’erreurs des responsables locaux» du parti. A ce propos, Ould Abbès ira loin dans ses propos, pointant du doigt certains Mohafedh, les accusant de «ne pas avoir fait leur travail convenablement», ceux de Relizane, Béchar, Biskra, Skikda et Jijel, en l’occurrence. Le FLN, expliquera-t-il, «a présenté 61 000 candidats, pour 27 000 sièges, et à pu en obtenir 35%. Ould Abbès s’est par ailleurs réjoui des candidats, «marginalisés par les responsables locaux», qui se sont présentés en indépendants, puis qui ont réintégré le FLN après leur victoire. Dans ce sillage, il a annoncé que 16 communes ont rejoint le FLN. L’objectif du parti pour l’année 2018 est de «se restructurer» et «retrouver» la sérénité «d’avant». Pour 2019, l’objectif est de terminer le programme du président de la république, dira-t-il, en engageant la responsabilité des élus locaux, notamment communaux, pour atteindre cet objectif. Il affirmera que «2019 sera l’année du FLN», allusion faite à la présidentielle. Dans un autre sillage, évoquant le partenariat public privé dont une charte a été signée récemment, le responsable précisera qu’«il est de la responsabilité du FLN de préserver le secteur public. Le secteur privé productif, créateur des richesses, on l’encourage. Le secteur stratégique on ne le discute pas». C’est le FLN, ajoutera-t-il, qui défend les couches défavorisées, les pauvres, les handicapés, les veuves et les orphelins». Ould Abbès dira «se refuser de donner de fausses promesses à la population», il taclera ses adversaires politiques et ceux que «le FLN dérange», en affirmant encore : «Le FLN est le parti de l’Etat, c’est nous qui avons construit l’Etat, libéré le pays, construit des universités…». Il poursuivra : «Nous avons la légitimité historique. Ceux que ça dérange, se frappent la tête contre les murs ou prennent du Doliprane». «La légitimité historique c’est l’histoire, le 1er Novembre c’est le FLN, le 5 Juillet c’est le FLN», a-t-il asséné. Ould Abbès a ensuite averti quant au danger des réseaux sociaux et leur impact sur la sécurité des pays. Il dira que son parti est fier que l’Algérie ait retrouvé la sécurité et la stabilité, malgré les tentatives de ses ennemis, «comme en 2011, lors des événements de sucre et de l’huile où on a essayé de nous entraîner dans ce qu’on appelle le ‘’désastre arabe’’». Ould Abbès avertira également contre ceux qui ont «essayé d’allumer une mèche il y a de cela deux semaines», ceux qui font dans la «surenchère» et «accusent le FLN de défavoriser tamazight». A ce propos, il précisera que la position du parti est «claire». Il a salué la réaction de ses militants dans la région, qui «ont pu éteindre la mèche». Le secrétaire général du FLN fera par ailleurs part de «secrets qui sont en train de se révéler sur la mort ‘’anormale’’ de Boumediene».

Kamela Haddoum.

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