Depuis longtemps, la ville de M'Chedallah n’a pas connu de travaux d’aménagements urbains, particulièrement au niveau du chef-lieu de daïra.
Ses rues et ruelles sont parsemés de troues et de nids-de-poule. Le long des boulevards, des pavés de trottoirs sont décollés et disparaissent par endroits. Aussi, des affaissements et autres tassements sur la chaussée et les trottoirs leur font prendre la forme de vagues d’une mer houleuse et démontée. À ce décor vient s’ajouter celui de blocs résidentiels de cinq étages qui affichent une usure fort apparente. Les murs de façades sont sales et non ravalés depuis des lustres. Un décor triste s’offre pour ainsi dire à la vue des visiteurs de la ville de l’ex-Maillot. Les avaries tant sur les réseaux d’AEP que ceux de l’assainissement apportent une touche supplémentaire en matière d’insalubrité et de vétusté. Il convient de souligner qu’un projet d’aménagement et de modernisation a été inscrit et retenu depuis 2015 sans que les travaux ne soient menés à terme à ce jour. Exception faite de la partie sud, soit l’entrée de la ville jusqu’au niveau de l’arrêt de bus mitoyen de l’hôpital, laquelle a été incluse dans l’opération de modernisation du boulevard principal de la Nouvelle-Ville, réceptionnée à la fin de l’année 2015, le reste de l’opération attend toujours. Ce qui n’empêchera pas les dégradations de certains ouvrages qui se sont enclenchées immédiatement après la réception des travaux de modernisation pour finir par défigurer ce boulevard central de la Nouvelle-Ville. Une artère qui est un prolongement de l’ancienne ville. À certains endroits, les couvercles en béton de caniveaux sont brisés et tendent à disparaitre. Les trottoirs sont aussi affaissés et sont occupés de manière anarchique. Ce qui a été conçu pour être des terrasses des deux côtés du boulevard long de quelques 1500 mètres est devenu un espace squatté par des commerçants qui viennent exposés leurs produits. Rappelons que la ville de M’Chedallah jouit d’un double statut celui de chef-lieu de daïra et celui de la commune mère. La ville est en fait la vitrine de toute la daïra et dispose d’importants moyens financiers.
Les dégradations touchent aussi Raffour
Raffour est le deuxième plus important centre urbain de la commune de M’Chedallah avec ses 13.000 habitants. La localité a bénéficié d’une importante opération de modernisation en 2013 dont les travaux ont été menés à terme en 2016. Ceci dit, elle affiche aussi à l’heure actuelle des dégradations de ses rues et ruelles. On a attendu la fin de l’opération de revêtement des rues et trottoirs pour lancer le projet de rénovation du réseau de distribution de l’AEP et quelques autres tronçons de l’assainissement à l’intérieur du périmètre urbains. Bien que ces opérations sont menées à terme depuis plus d’une année dans certaines rues, la remise en l’état des lieux n’est pas pour autant entamée. Une clause figure en dernier dans tout cahier des charges ou marché mais est rarement exécutée. Les fouilles et rigoles creusées directement sur la chaussée lors de ces deux opérations de rénovation ont été comblées avec de la terre sur laquelle se produit des tassements qui défigurent les voies d’accès. Un tassement qui s’aggrave à la moindre averse de pluie. L’on peut imaginer quel sera l’état des rues et ruelles à la fin de l’hiver.
Oulaid Soualah

