S. Ait Hamouda
L’année qui s’annonce n’est pas porteuse d’espoir. Que des projets de haut vol ont été soit gelés, soit reportés sine die. À ceci près ou à lointaine échéance, on s’attend à ce que ces prévisions, qui ont donné beaucoup de mordant aux Kabyles, ne font que des désespérés à l’heure où on entend les derniers râles d’une année qui se meurt dans le silence. Une année qui agonise et qui s’apprête à rendre l’âme, sans rien donner à ceux qui en attendent bien de bonnes choses et plus encore…Allons-nous énumérer tous les investissements fabuleux du temps de l’aisance et qui ont vu leurs gèles, aujourd’hui que nous sommes amenés à comprendre que nous ne sommes pas si riches. A Tizi-Ouzou, le téléphérique, le nouveau CHU, lequel, malgré les promesses d’Ouyahia, n’est toujours pas degelé, le stade de 50 000 places, dont la réception est reculée d’année en année. Quant à l’investissement porteur, n’en parlons pas ! Il est clair que, sans le sou, on ne peut pas prévoir grand-chose, quand bien même les caisses ne seraient pas totalement vides. Nous sommes encore loin de la banqueroute et c’est tant mieux. Que nous aspirions à une meilleure vie, c’est un peu notre droit, mais que nous nous attendions à l’aisance la plus débridée, la plus généreuse, la plus prodigue, il y a un pas qu’on ne saurait franchir sans y réfléchir profondément. Il y va de notre présent et de notre avenir. Nonobstant, nous pourrons faire le pari que d’autres nous interdisent, d’occuper le piédestal de la réussite sans forcer le talent et atteindre le summum des pays émergents à l’aise. L’Algérie est, quoi que l’on dise, un pays aux potentialités exponentielles et elle saura éviter les écuelles qu’on posera en travers de son chemin vers l’opulence. Elle saura naviguer qu’elle que soit la direction du vent vers les plus paisibles rivages. Entendons-nous bien, notre pays est capable du meilleur comme du pire, mais en la demeure c’est le meilleur qui nous inspire…et c’est tant mieux.
S. A. H.
