Que 39% de taux de consommation !

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Le taux de consommation des crédits de payement dans la wilaya de Tizi-Ouzou, pour l’année écoulée, est de 39%. Un chiffre qui en dit long sur l’investissement dans la wilaya. Sur un montant global du budget d’équipement (PSC, PSD, PCD) accordé à la wilaya de Tizi-Ouzou en 2017, équivalant à 31,26 milliards de dinars, seulement 12,1 milliards ont été payés par le Trésor public, révèle-t-on en marge de la cérémonie de clôture provisoire des écritures pour l’exercice 2017. Le taux jugé «appréciable» par le trésorier de la wilaya, reflète une réalité amère qu’elle vit depuis des années, où plusieurs projets sont en souffrance pour diverses raisons. Celle évoquée habituellement est les blocages liés aux oppositions. Depuis 2014, d’autres sont touchés par le gèle. Il y a encore des projets qui n’arrivent pas à se concrétiser à cause de ces tiraillements entre des acteurs politiques locaux, auxquels s’ajoute une mauvaise volonté politique des autorités. Des faits qui prennent en otage l’investissement et le développement local de la wilaya, sans parler de la bureaucratie, cause directe de ralentissement de certaines procédures. Le trésorier de la wilaya fera savoir, en outre, qu’un montant de plus 2,6 milliards de DA a été versé en 2017 par la trésorerie de Tizi-Ouzou pour indemniser des propriétaires terriens ayant fait l’objet d’expropriation : «Un montant de 10,26 milliards destiné à cette opération d’indemnisation, pour la réalisation des projets d’utilité publique, est encore disponible au niveau de ce compte où l’argent est mobilisé pour une durée de 15 ans», dira-t-il, expliquant que «sa répartition entre les concernés dépend de la publication des arrêtés d’expropriation, l’identification des bénéficiaires et la levée de certains blocages». Autrement dit, le versement de cet argent pour permettre le lancement des projets dépendra, encore une fois, de la volonté des citoyens ainsi que de l’administration. Cela, si on admet qu’en parallèle aucun autre facteur n’interviendra pour ralentir davantage les procédures. Concernant le taux de consommation des crédits de payement, il a estimé que le montant des dépenses «évoluera de manière significative durant la période complémentaire (de 20 jours à compter de la clôture provisoire des écritures). Le trésorier précisera que la grande partie de ces crédits de payement est destinée au recouvrement des créances des entreprises. Le responsable rassure que les crédits de payement sont «suffisants» pour poursuivre la réalisation des projets lancés. Il annoncera, cependant, concernant les projets gelés, que le Trésor reçoit presque quotidiennement des notifications concernant le dégel de nombreux projets qui sont financés, dans l’optique de leur réalisation dans les meilleurs délais.

K. H.

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