Dernièrement, pas moins de 800 ex-militaires, mobilisés entre 1992 et 1996, ont tenu un rassemblement dans l’aire de jeux sise à proximité du lycée Ali Mellah à Draâ El-Mizan. En effet, ils sont venus de toutes les localités de la daïra et des communes limitrophes. Pour ordre du jour, ils ont tenu à rappeler aux autorités de l’État, et notamment à l’institution militaire, qu’ils sont oubliés, bien que les textes de la réconciliation nationale aient prévu leurs droits, comme les autres concernés par cette loi. «Nous avons servi notre pays durant la décennie noire. C’était la période la plus difficile et la plus cruciale. Bien qu’un décret ait été signé, pour que le jeune appelé au service national ne passe que 18 mois au lieu de 24 mois, nous avions été maintenus durant 6 mois de plus. Certains d’entre nous étaient tombés au champ d’honneur, alors que d’autres avaient subi des traumatismes durant cette mobilisation. Ce n’était pas une période normale. Aujourd’hui, nous n’avons pas encore reçu nos droits comme les autres», souligne dans son intervention l’un des militaires. Il ajoute: «Nos délégués disent que notre dossier a été traité, au niveau du ministère de la défense. Mais, pour le moment, aucun d’entre nous n’a eu ses droits. Nous appelons les hautes autorités de l’État, en particulier M. Abdelaziz Bouteflika, en sa qualité de président de la République et de ministre de la défense nationale à donner des instructions, afin que nos revendications soient prises en charge», lance un autre intervenant. Ils citeront, entre autres, des compensations financières pour cette période, non seulement des six mois supplémentaires, mais aussi pour les deux ans passés sous le drapeau national à traquer les terroristes dans les maquis, la revalorisation de leur retraite et d’autres avantages sociaux, prévus dans la réconciliation nationale. Au terme de ce rassemblement, qui se veut un rappel, ils se sont dispersés dans le calme, en attendant que leur dossier soit pris en charge.
Amar Ouramdane
