L’inauguration, en septembre 2016, de l’unique lycée de Tizi N’Berber, baptisé du nom de Hocine Aït Ahmed, s’est avérée prématurée. Parmi les défaillances soulevées avec acuité par les élèves de ce lycée : la non disponibilité de l’eau potable et l’absence des conditions d’hygiène, au niveau des sanitaires de cet établissement scolaire, pourtant nouvellement inauguré. En outre, les élèves de ce lycée réclament avec insistance la mise en marche des chaudières, installées dans les salles de cours, pour se réchauffer, notamment en cette période de pluie et de grand froid. Dans la commune de Tizi N’Berber, perchée sur les montagnes surplombant la méditerranée à 40 km à l’Est du chef-lieu de wilaya, l’hiver est des plus rudes. Parfois, durant les tempêtes de neige, la température tombe au dessous de 0°. En attendant la mise en marche de ces chaudières, les élèves, poursuivant leurs études au niveau de ce lycée, continuent de grelotter de froid. À cela s’ajoute l’indisponibilité des matériaux nécessaires au sein des laboratoires de cet établissement. Les élèves de la branche scientifique doivent se contenter, pour le moment, des cours théoriques, dans l’attente de la dotation de ces labos des équipements nécessaires, pour passer à la pratique. L’autre revendication, portée par les lycéens de cet établissement et leurs parents aux responsables locaux du secteur de l’éducation, est l’ouverture de la cantine scolaire. Même la route, donnant accès à ce lycée, se trouve dans un état lamentable. Il est à signaler qu’elle se transforme en véritable bourbier à chaque averse. Ces lycéens réclament sa restauration en urgence. Un autre souci, qui préoccupe ces élèves, est l’indisponibilité d’un terrain ou d’une salle de sport, leur permettant d’exercer leurs activités sportives. Il parait clairement que l’inauguration de ce lycée a eu lieu avant l’heure. Malheureusement, cette pratique se reproduit même dans d’autres secteurs. En effet, combien de fois des logements sociaux ont été distribués à des bénéficiaires sans qu’ils soient raccordés aux réseaux divers, comme le gaz et l’assainissement.
B. S.
