La grève nationale prévue pour aujourd’hui dimanche, à laquelle avait appelé au mois de décembre dernier "la tripartite de l’université algérienne",; ne sera pas suivie à l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira.
Ainsi, les enseignants de l’université ont annoncé par le biais de la section locale du CNES (Conseil national de l’enseignement supérieur) leur démarcation de cette action. En effet et selon M. Outafat Youcef, responsable du CNES à l’université de Bouira, l’appel à la grève lancé à la fin du mois de décembre dernier n’est pas l’ouvre du CNES, mais plutôt de «certains individus exclus du CNES et qui n’ont aucune légitimité». M. Outafat a rappelé que le conseil national du CNES a publié récemment un démenti formel et s’est aussi démarqué de cet appel à la grève. «C’est un appel illégal et illégitime. La section du CNES de l’université de Bouira se démarque totalement de cet appel lancé par un groupe d’individus radiés et exclus du CNES depuis 2016, et qui continuent à utiliser la couverture du syndicat illégalement. Les enseignants de l’université de Bouira ne suivront pas cet appel et reprendront normalement leur travail dès dimanche (aujourd’hui, Ndlr), à l’image de l’écrasante majorité des enseignants universitaires à l’échelle nationale», précise notre interlocuteur, qui ajoute que la section CNES de l’université de Bouira ne reconnait que les actions menées par la direction « légitime » du CNES, présidée par le Pr Azzi. «Une action nationale a été menée une semaine avant les vacances d’hiver, où les enseignants de la majorité des universités du pays ont répondu favorablement à l’appel du CNES pour dénoncer l’insécurité au sein de nos campus et la dégradation de nos conditions de travail. Je tiens aussi à préciser que le CNES n’a jamais mené des actions communes avec des organisations estudiantines, avec tous le respect qu’on doit aux étudiants». Par ailleurs et concernant la situation qui prévaut au sein de l’université de Bouira, le responsable du CNES a affirmé qu’une assemblée générale d’évaluation sera tenue dès la première semaine de la reprise par les enseignants. Elle aura comme ordre du jour une évaluation de la situation et décidera des actions à mener, précise-t-il. «Nous allons évaluer la situation et débattre des évènements malheureux qui ont secoué notre université avant les vacances scolaires. Aussi, proposer des solutions à l’administration. Depuis plusieurs années et à maintes reprises, nous avons tenu à alerter nos responsables sur la dégradation des conditions sécuritaires et l’absence totale d’éthique et de franchise dans l’enceinte universitaire de Bouira. Trois jours seulement avant ces évènements déplorables, nous avions tenu un sit-in devant le rectorat afin de dénoncer des actes de violence à notre encontre, et aussi l’insécurité et le non-respect des franchises universitaires», soutient M. Outoudart. Pour rappel, l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira a été fermée et toutes les activités pédagogiques et scientifiques ont été gelées le 14 décembre dernier par le conseil d’administration, et ce, suite à des affrontements très violents entre étudiants. La reprise des cours est prévue pour aujourd’hui dimanche.
Oussama K.