La distribution d’eau potable contestée

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l Jamais le village de Béni Mansour n’a eu à endurer un rationnement aussi drastique de l’eau courante en plein hiver, et ce malgré la manne pluviométrique favorable qu’a connue la région. Que se passe-t-il ? Techniquement, le réseau opérationnel depuis 1984 affiche grandement ses limites. Présentant au niveau de son adduction, à Bourar, un tronçon transformé en une véritable passoire par les effets de la corrosion, le réseau en question se trouve diminué d’une partie de sa capacité initiale qui lui permettait durant les années 89 de remplir correctement sa mission. Pour rappel, depuis les années 90, le même réseau, encore performant a été utilisé pour sortir les habitants du village de Tala El Vir, 5 km à l’est, d’une soif éprouvante. D’abord, pour faire face à une longue sécheresse qui a mis à mal les ressources hydriques devenues insuffisantes et pour parer aux autres lacunes imputées aux équipements techniques devenus vétustes durant les années 2000, il a été établi un tour d’approvisionnement pour les populations de Béni Mansour et de Tala El Vir. Cet ordre établi n’a jamais été contesté. Seulement à Béni Mansour, des quartiers sont suralimentés parce que situés sur des reliefs plats, au détriment d’un quartier en plein essor situé, lui, sur un relief très élevé. Résultat : le CEM, le centre de santé, les logements sociaux et autres riverains sont durablement confrontés à une éprouvante pénurie. Pourquoi ne ferme-t-on pas la vanne jouxtant le cimetière pour alimenter pendant 2 ou 3 h par jour, ce quartier qui a autant droit à l’eau que les autres ?

Z. F.

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