Une cérémonie pour baptiser l’école primaire du village Ighil Boulkadi, dans la commune de Souk El Ténine au nom du chahid Ali Améziane, a été organisée avant-hier en présence des autorités locales, du directeur de l’établissement, de la famille éducative de la circonscription de Mâatkas, de la famille révolutionnaire représentée par des membres de l’organisation nationale des moudjahidines (ONM), des enfants de chouhada, du comité de village, ainsi que de la famille du chahid. Après la levée des couleurs sous l’hymne national interprété magistralement par les élèves de l’école et une minute de silence observée à la mémoire du combattant et de l’ensemble des martyrs de la guerre de Libération. Des prises de parole emprunts de solennité ont été improvisées pour rendre hommage et apporter des témoignages des compagnons du chahid, notamment par son frère très ému. Ceux-ci ont tous loué les qualités humaines, mais aussi patriotiques de feu Ali Ameziane tombé au champ d’honneur. Il avait été décapité par l’armée coloniale et un «agoumi». Sa tête fut ramenée au village pour la montrer à son père, et par la même terroriser les villageois. Après la cérémonie officielle, les autorités locales et les représentants des parents d’élèves ont inauguré la cantine de l’établissement. Toute l’assistance a été ensuite conviée à un banquet. Cette louable initiative a permis à cette région de se souvenir de ses héros, ce qui est un exemple de lutte contre la culture de l’oubli de tous ces chouhada qui se sont sacrifiés pour la liberté et l’indépendance de l’Algérie.
Amayas Idir
