L’éclairage public défectueux

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Le chef-lieu de commune de Saharidj est plongé dès la tombée de la nuit dans le noir total favorisant ainsi l’installation d’un climat d’insécurité aux quatre coins de la ville. Mis à part quelques lampes rescapées de l’ancien ouvrage de l’éclairage public, aucun des nouveaux candélabres à deux bras installés des deux côtés du boulevard central sur un km n’est opérant, au même titre que les lampadaires anciens dont la plupart sont détériorés par les agressions climatiques voire vandalisés. Ces lampes sont souvent prises pour cibles par les jets de pierres de délinquants. Il y a aussi toutes ces lampes grillées non encore remplacées. Ces poteaux d’éclairage à deux bras, un équipement des plus modernes installé il y a presque deux ans, lors de la réalisation du projet d’aménagement urbain, ne sont toujours pas mis en service. Ce qui pénalise les résidents de cet important centre urbain qui est pour rappel un ancien camp de concentration et regroupement des populations des zones rurales de la région. Un camp aménagé par l’administration coloniale qui a accédé au statut de commune lors du dernier découpage administratif de 1984. Il est utile de préciser que Saharidj-centre, chef-lieu de la commune du même nom, est une véritable citadelle implantée en haute montagne à quelques 600 mètres d’altitude. Dénommé par les français « le plateau de Saharidj », ce qui donne une idée des nuits obscures, ténébreuses et fantomatiques en l’absence d’éclairage, notamment en hiver et durant les violentes tempêtes de pluie, vent et neige. Il faut rappeler aussi que la ville est étroitement ceinturée par une forêt vierge où rodent des animaux sauvages tels que les sangliers et autres chacals. Des animaux qui profitent de l’obscurité pour se faufiler dans la ville à la recherche de nourriture. En se déplaçant de nuit à travers les quartiers, il est pratiquement impossible de distinguer un être humain ou l’une des nombreuses bêtes sauvages ou errantes à moins de 10 mètres. Que dire des personnes âgées qui se déplacent en soirée ou aux aurores pour faire leurs prières à la mosquée du centre-ville ou les ouvriers et employés qui se lèvent très tôt durant ces courtes journées d’hiver pour rejoindre leurs lieux de travail hors commune? Le nouvel exécutif communal doit se pencher sur le problème de l’éclairage public en pensant à lancer une opération de réhabilitation de cet ouvrage frappé de «cécité» depuis belle lurette.

Oulaid Soualah

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