L'huile d'olive à 850 dinars

Partager

Pour cette saison, la production oléicole dans cette commune ne sera pas abondante. En effet, faut-il le rappeler, la majorité des oliveraies notamment d’Ath Rahmoune, de Rabets, d’Afir et de nombreux villages ont été ravagées par les feux de forêt de l’été dernier. Il est à souligner que plus de six mille arbres sont parties en fumée. D’ailleurs, dans les villages précités, la cueillette des olives n’a pas eu lieu. Le peu d’olives récolté n’a pas eu les rendements escomptés. «Il y a eu beaucoup de chaleur. Les olives n’ont pas été bien constituées parce que le soleil a eu une grande influence sur leur maturation. Aussi, les premiers rendements ne sont pas concluants. Dans certaines huileries, on parle même de douze à treize litres le quintal. C’est en deçà de la moyenne qui est de l’ordre de 20 litres au quintal», explique un oléiculteur d’Ath Attella. Pour lui, cela a influencé aussi sur le prix de l’huile. «Aujourd’hui, il est cédé entre 800 et 850 dinars le litre. C’est un peu cher. Qui consommera à volonté l’huile à ce prix?», se demande-t-il. En outre, dans les villages qui n’ont pas été touchés par les incendies, la cueillette est toujours en cours. Elle bat même son plein. «Pour cette saison, elles sont abondantes. Cependant, pour les premiers quintaux triturés, ce n’est pas vraiment bon. On espère que le reste sera plus concluant parce que les olives ont mûri et grâce aux pluies de novembre, elles ont aussi grossi», estime un oléiculteur de Tafoughalt. Si le service des forêts est à pied d’œuvre pour remplacer les oliviers ravagés par les flammes, les bénéficiaires s’attendent à ce que cela soit accompagné par l’ouverture de pistes agricoles. «Il y a lieu de revoir le développement de l’agriculture de montagne. Quand il y a des feux de foret, les secours ont du mal à accéder aux oliveraies. Il est donc temps de penser à réaliser le maximum de pistes pour éviter d’autres catastrophes qui n’épargnent hélas pas les habitations», déplore un autre oléiculteur. En tout cas, beaucoup de consommateurs disent qu’ils réduiront la consommation de ce produit aux mille vertus. «On ne l’utilisera que pour les assaisonnements», se résigne un citoyen de Tafoughalt résidant à Alger qui, souvent, achetait jusqu’à vingt litres par an.

Amar Ouramdane

Partager