Les habitants exaspérés par la poussière

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«Toutes nos doléances n’ont pas abouti. Vraiment, nous ne savons plus quoi faire. Il est temps d’agir», regrette un membre de l’association Akhalaf de Draâ Sachem. Le représentant de cette localité évoque le problème d’une fabrique de parpaings et autres matériaux de construction implantée dans leur village. Il nous remettra la copie d’une requête adressée au chef de daïra et au maire de Draâ El-Mizan datant du 20 novembre 2015. «Nous ne savons pas pourquoi nos autorités ne se soucient pas de la santé de leur concitoyens. Deux ans après, rien n’a été fait», souligne un autre membre de l’association. Dans leur missive, il est fait état des désagréments que subit la population locale. «Le problème majeur est le son dégagé par les machines, audible à 5 kilomètres à la ronde. Ce qui a accentué la colère des habitants est le fait de travailler jusqu’à une heure tardive du soir (de 6 heures du matin jusqu’à 22 heures) et le nettoyage des machines se poursuit jusqu’à minuit. Et ce sont les populations les plus fragiles, à savoir les enfants et les personnes âgées qui souffrent le plus de ce problème», notent-ils. En outre, les rédacteurs du document en question précisent que l’autre désagrément est la poussière dégagée de l’usine et qui affecte les habitants les plus proches. Le comité du quartier relève que des promesses ont été faites par les responsables de ladite fabrique avant le lancement de l’activité que l’ossature de l’usine ne laisserait pas passer aucun son et aucune poussière. Malheureusement, ont-ils déploré, après trois années d’activité, les problèmes se font sentir. Dans la même missive, «l’association « Akhalaf » demande l’achèvement dans les plus brefs délais des travaux de l’ossature antibruit et anti-poussière, le respect des horaires de travail conventionnels (de 8 heures du matin à 17 heures). Dans le cas où ces mesures ne sont pas prises, notre association dégage toute responsabilité quant à d’éventuelles actions de la part de notre population». On a aussi cité le volet portant sur la réhabilitation de la route dite « Laichaoui » endommagée suite aux travaux de branchements d’eau potable et d’électricité souterrains engagés par l’entreprise. «Ayant attendu cinq années, c’est-à-dire trois ans après l’implantation de l’entreprise et deux ans après notre doléance aux autorités locales, sans que rien n’ait été engagé, nous sommes dans l’obligation d’ester en justice l’entreprise», menacent les membres de l’association.

A. O.

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