Du gaz et des routes pour désenclaver Aït Ali

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Perché en haut du Djurdjura et situé non loin du site touristique de Tala Guillef, le village Aït Ali, dans la commune de Boghni, sortira bientôt de l’isolement qui le caractérisait.

Ce patelin, qui a payé un lourd tribut durant la guerre de libération, mérite bien l’intérêt que lui accordent les autorités locales actuellement. Ainsi, le premier acquis des habitants, touchés de plein fouet par l’exode rural, notamment vers la ville de Boghni, est sans doute la mise en service du gaz naturel. C’était l’année dernière. En ce sens, faut-il le rappeler, l’acheminement du réseau de distribution dans ce village, au relief montagneux et aux accès difficiles, vers les habitations éparpillées relève de l’exploit. La contribution du comité de village et l’apport de l’APC, auxquels s’ajoute la volonté du maître de l’ouvrage de finaliser le projet, ont réussi le défi de raccorder à cette énergie vitale des foyers perchés à plus de mille mètres d’altitude, sur un itinéraire semé de difficultés de surcroît. Cet acquis «inespéré» constitue une vraie délivrance pour des centaines d’habitants, restés attachés à leur village malgré, notamment, les aléas climatiques. En effet, les hivers rigoureux qui caractérisent Aït Ali, distant de plus de 10 km de Boghni, ne font plus peur aux villageois, habitués, certes au froid et à la neige, mais toujours est-il que leur quotidien n’était guère une sinécure en raison de moyens de chauffage peu commodes, auxquels s’ajoute la difficulté d’approvisionnement en bonbonnes de gaz. En plus du gaz, la commune à consenti un effort pour élargir et aménager la route menant vers la bourgade, en passant par Ighezer N’chvel. Ce projet, toujours en cours de réalisation, devra contribuer, une fois finalisé, à faciliter le cadre de vie des habitants. Un membre du comité de village, tout satisfait de ces avancées, espère, néanmoins, plus de la collectivité, surtout en matière de transport et de ramassage scolaire. Il mérite de souligner, enfin, que les citoyens originaires d’Aït Ali choisissent de plus en plus de retourner à la terre de leurs aïeuls, grâce au programme de l’aide à l’habitat rural, qui permet à aux bénéficiaires d’opérer un véritable un retour aux sources après des années d’exode.

Merzouk Haddadi

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