Les locaux à usage professionnel et artisanal, implantés à Ighzer Amokrane, dans la commune d’Ouzellaguen, sont livrés à l’abandon et voués à la dégradation.
Attribués depuis de longues années à des jeunes promoteurs de projets, dans le cadre des différents dispositifs d’insertion professionnelle (ANSEJ, CNAC), ces dizaines de locaux érigés sur un site empiété sur le marché hebdomadaire gardent portes closes, du moins pour la plupart.
Les jeunes attributaires, qui ont déployé une activité, ont ouvert pendant un certain temps, avant de se résoudre à baisser le rideau. «Ce n’est pas évident de rentabiliser un bien mal situé et en proie à l’insécurité, surtout à la nuit tombée», affirme un jeune bénéficiaire.
«Quand j’ai formulé ma demande auprès de l’organisme, j’avais à cœur de concrétiser mon projet. Après coup, je me suis rendu compte que je devais engager de gros investissements dans l’aménagement et l’équipement du bien, sans pour autant être sûr d’avoir un retour sur investissement, et encore moins de générer des profits», dit un jeune diplômé.
Il est à souligner qu’après avoir pris possession de ces locaux, ces jeunes ont pris la poudre d’escampette, en allant dégoter des jobs dans d’autres créneaux. Pendant ce temps, les bâtisses sont rongées par la patine et exposées aux déprédations. Le site est transformé en beuveries et en un lieu d’aisance, laissant ainsi les jeunes dans une désillusion.
N. M.