Mettre fin au commerce de la chair à Bouira

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Il y a quelque jours et par hasard, des policiers ont vu des jeunes filles s’introduire dans un salon de coiffure pour hommes, implanté dans un quartier de Bouira. Bien sûr que les jeunes filles en question n’y allaient pas pour se faire coiffer par un vieil homme de plus de 70 ans (c’est l’âge du coiffeur et gérant du salon). Quand bien même, la scène était insolite, les policiers n’avaient pas tout de suite tiré des conclusions. Ils pensaient qu’il ne pouvait s’agir que de parentes venant rendre visite au vieil homme.Seulement, les visites se répètaient et cette fois-ci le visage de l’une des visiteuses semblait être familier à l’un des policiers. Ce dernier se rappellera, avec cependant des réserves, que la jeune fille était l’une de “leurs clientes”. Vérification faite, son doute se confirme: il s’agissait bien d’une fille fichée.Les agents de l’ordre suivront pendant quelques temps les allées et venues autour du salon, avant de faire irruption dans le local. A l’intérieur, surprise ! Une porte donnait sur une arrière-boutique. Derrière :une chambre, lits, couvertures et autres draps jonchaient le parterre. En fait, l’enquête qui s’en suivra révélera que les filles atterrissaient dans la chambre où les attendaient des hommes pour exercer le plus vieux métier du monde. Pour rappel, il y a quelque jours, un réseau de prostitution dans lequel étaient impliquées 8 personnes dont trois étudiantes et activant dans une pizzeria de la ville, a été démantelé (voir notre édition du 18 mars).Il y a près d’une année et suite à un reportage publié dans notre journal, une autre pizzeria de la ville a été tout particulièrement surveillée par la police qui y démantèlera un réseau de prostitution. Une fille d’une vingtaine d’année que nous avions rencontré sur les lieux nous révélera alors et sans plus de précisions l’existence de nombreux appartements servant de lupanars à Bouira. Elle-même, qui jusqu’alors assurait la fonction de “serveuse” dans “l’établissement”, nous disait avoir de moins en moins le choix et qu’elle finirait par tomber dans les rets d’un proxénète.S’il est vrai qu’aujourd’hui ce phénomène de prostitution défraye la chronique, il n’en demeure pas moins que cela est la preuve que la police est sur le terrain pour essayer d’éradiquer ou du moins de minimiser ce fléau qui prend chaque jour de nouvelles proportions.

T. O. A.

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