Ould Mohand Abdelaziz, artiste peintre autodidacte, expose, pour la 1ère fois, ses oeuvres dans la salle Mohamed Zmirli de la Maison de la culture Mouloud Mammeri, du 22 au 27 janvier.
La Dépêche de Kabylie : Qui est Ould Mohand Abdelaziz ?
Ould Mohand Abdelaziz : Je suis né au village Tazaghart, à Ath Daoud, dans la commune de Yatafen, relevant de la daïra d’Ath Yenni. Ma famille s’est installée à Alger, en 1960. J ’avais cinq ans. J ’ai fait ma scolar ité (pr imaire et moyenne) à Bir Khadem et le secondaire au lycée des Fr ères Hammia dans le Vieux Kouba.
Avez-vous fait des études universitaires ?
Après le Bac, j’ai voulu faire de l’archéologie, car ce fut tr ès tôt une vér itable passion pour moi. Mais ma mère, que Dieu ait son âme, n’a pas voulu en entendre par ler, elle me dit : J ’ai sept enfants et je voudrais que l’un d’eux au moins devienne médecin ! J ’ai donc voulu exaucer son voeu. J ’ai commencé mes études de médecine en 1978 à Bab Ezouar. Apr ès j’ai fait 2 ans de ser vice national. Ma démobilisation a coïncidé avec les évènements d’Octobre 1988.
Avez-vous exercé comme médecin ?
J ’ai exercé dans presque toutes les unités de soins de Draâ El-Mizan, notamment à Boumhani, dans la commune d’Aïn Zaouïa. Puis, ce fut la décennie noire. La polyclinique de Boumhani a été dévalisée à quatre repr ises. Boumhani, Draâ El Mizan et Oued Ksar i était le tr iangle de la mor t. C’était insuppor table pour ma famille alor s j’ai déménagé à Tizi-Ouzou, tout en faisant la navette vers Boumhani, car je n’ai pas voulu abandonner mes patients.
Et comment êtes-vous venu à la peinture ?
Dès que j’avais un moment de libre, je dessinais avec tout ce qui me tombait dans la main, un crayon, un stylo… Puis j’optai pour la peinture. J ’avais un cousin qui dessinait mer veilleusement bien. Il m’a appr is différentes techniques. J ’ai fait de la bande dessinée, des paysages, des por traits… Au lycée déjà mon professeur de sciences naturelles (une Européenne) m’a félicité pour mes dessins de cour s et m’a même proposé de me mettre en contact avec une maison d’édition en Belgique pour illustrer des livres de sciences naturelles. Mais je n’ai pas pr is la chose au sérieux.
Qu’est-ce que vous peignez ?
J ’ai toujour s aimé la nature et c’est toujour s le cas. Parmi les tableaux que j’expose, beaucoup par le de nature. L’un d’entre eux, que j’ai dénommé «Les cantonnier s» a été classé 10ème au concour s Asselah de Tizi-Kouilal. J ’aime également prendre des photos pour les reproduire en dessin apr ès, telle celui-ci intitulé «Météor », inspir é d’une photo que j’ai pr ise en Gr èce. J ’ai aussi peint le pont de Constantine, des statues, des bouquets de fleurs… Les crépuscules aussi m’inspirent. J’ai aussi voulu rendre hommage à la femme kabyle en lui consacrant plusieur s de mes tableaux.
Nous vous laissons conclure…
Je tiens à remercier la direction de la culture de Tizi-Ouzou pour ses encouragements, ainsi que la direction de la Maison de la culture pour son accueil. J e reviendr ai à chaque fois que l’on m’invitera.
Entretien réalisé par M A Tadjer