L’écrivain Marc Levy vedette des dédicaces

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Marc Levy, chemise bleue ciel et barbe de trois jours, dédicace ses livres à tour de bras depuis plus d’une heure. Un sourire pour chacun, une bise à celles qui le demandent et qui sont parfois venues de très loin pour le voir. Plus gros vendeur de livres en 2005 en France, Marc Levy est l’un des 3.000 auteurs qui se succèdent jusqu’à mercredi au Salon du livre de Paris, Porte de Versailles, pour signer leurs oeuvres. Dimanche, la file d’attente s’est formée deux heures à l’avance. Sabrina, 23 ans, est venue de Versailles, ses exemplaires sous le bras. « Je les avais à la maison, j’allais quand même pas les racheter », dit-elle. Elle aime les livres de Marc Levy parce que « c’est facile à lire », qu' »il a beaucoup d’imagination » et qu' »on se prend vite dans l’histoire ». Une signature, quelques mots, une photographie. L’auteur est un as de la dédicace. Il sait qu’il doit tenir la cadence pour satisfaire tout le monde. Son public est essentiellement féminin. Des lectrices sont assises par terre entre les barrières installées pour empêcher la file d’attente de déborder sur le stand voisin. « Hier, ça allait jusqu’à côté, les gens se sont plaints », explique le responsable du stand des Editions Robert Laffont, Arié Sberro. Marc Levy est un écrivain qui dérange. Seule Amélie Nothomb, affublée de l’un de ses célèbres chapeaux — une espèce de cornette pour bonne soeur d’avant le concile a fait jeu égal au début du week-end. Elle aussi a ses bataillons de fans photographes qui font fidèlement le pèlerinage du salon pour la voir. Comme chaque année, les vedettes du sport ou du spectacle défilent au salon. Hervé Vilard fait salle comble avec son autobiographie, et un service d’ordre musclé filtre l’accès au stand où le chanteur Billy Crawford dédicace son livre. « Il a écrit un livre? », s’interrogent les curieux. Ladji Doucouré aussi est une star. Le champion du monde 2005 du 110 mètres haies est venu en jean et sweat-shirt signer l’album anniversaire du journal L’Equipe. Mais Doucouré a l’air aussi intimidé que ses fans. Plus loin, des auteurs anonymes somnolent derrière leurs piles de livres. D’autres mangent sur place pour ne pas rater ce qui sera peut-être leur seule vente de la journée. Le dessinateur Philippe Geluck s’est équipé de tampons à l’effigie de son célèbre chat pour accélérer le mouvement. Chez lui aussi, la file d’attente serpente derrière les barrières. Peinard derrière son pupitre, Philippe Delerm a survécu au succès. Son livre « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules » (Mercure de France) a fait de lui une vedette. Cinq ans plus tard, il signe son dernier livre — »Maintenant foutez moi la paix! », en prenant le temps de discuter avec ses lectrices.

Synthèse : A.M.

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