Urgence de construire une économie de production

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Amara Benyounès a estimé, hier, depuis Jijel où il a rencontré les élus de son parti, que le dossier économique est le plus important défi qui attend l’Algérie pour les années à venir.

Le chef du MPA a expliqué que les Algériens doivent répondre à deux questions relatives à la nature économique du pays et au développement. Selon lui, seule l’économie de marché pourrait construire l’économie nationale, loin du socialisme et de la bureaucratie. Le développement du pays se fera en revanche par la seule politique du travail et la production diversifiée. Le président du MPA a plaidé pour la nécessité de lâcher l’économie socialiste qui ne fera pas avancer le pays. Commentant la charte PPP et la double tripartite organisée dans un premier temps entre le gouvernement et les organisations patronales puis entre le FLN et les mêmes organisations, qui a nécessité l’intervention du Président pour remettre les choses sur les rails, Amara Benyounès a estimé que ce genre d’interventions relèvent des prérogatives du président de la République. Pour rappeler, dira-t-il, «à ceux qui ont peut être oublié que la privatisation des entreprises publiques relève des prérogatives du président de la République.» Toujours dans le même sillage, Amara Benyounès expliquera que «quand le secteur public est en déficit, c’est le Trésor public qui le payera. C’est l’argent du peule.» Le président du MPA jugera bon de dire certaines vérités à propos de ce secteur. Il jugera que la souveraineté nationale ne réside pas dans le secteur public, préconisant des solutions économiques aux problèmes économiques du pays. À propos des licences d’importations, il dira que c’est impossible de faire des licences pour plusieurs produits mais actuellement, regrettera-t-il, «près de 1 000 produits son interdits.» «Le problème de l’Algérie ce n’est pas l’importation mais sa production», précisera l’ex-ministre du Commerce. La solution, selon lui, est de diversifier la production nationale et construire une économie de production, en donnant la priorité à l’entreprise privée notamment. Sur les prochaines échéances électorales de 2019, le président du MPA estimera que les candidats doivent avoir un projet économique clair, «évitant les candidats folkloriques sans projets.» Pour les problèmes sécuritaires en Lybie et en Syrie, le président du MPA pense que les solutions doivent être politiques. Dans son message aux élus, le président du MPA incitera sur la nécessité de travailler avec la population pour l’intérêt général de cette dernière. Benyounès s’est félicité des résultats obtenus dans la wilaya de Jijel et à l’échelle nationale par son parti, notamment en cinq ans d’existence sur la scène politique. Le MPA, rappellera son président, «est un parti de conviction, porteur d’un vrai projet de société et surtout ayant une identité claire, contrairement à certains autres partis auxquels, d’ailleurs, il prédit la disparition d’ici 2022.» Revenant sur le déroulement des élections locales et législatives, Amara Benyounès n’a pas caché sa satisfaction quant au bon déroulement de ces échéances, «malgré les quelques dépassements signalés par les partis politiques», précisera-t-il. Chose qu’il considèrera normale pour une jeune démocratie comme l’Algérie. Pour le MPA, le plus important c’est de construire une démocratie apaisée où le peuple sera le seul arbitre.

H. K.

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