Les moudjahidine et les chahid de la 25e heure

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S. Ait Hamouda

Qu’est-ce qui différencie le chahid du moudjahid ? Le premier est mort pour l’Algérie et le second a combattu pour elle. Certes, ils valent tous deux par ce qui leur a imposé le sacrifice suprême. Mais en la demeure, il y a une question qui se pose : Il y a combien de temps que cela s’est passé ? Au minimum 57 années. Comment dès lors demander réparation à l’Etat après tant d’années ? Là est la question. Cependant, cela n’exclut pas qu’en termes de dignité, de droit et reconnaissance. On doit savoir raison garder et traiter ces affaires avec le tact nécessaire et utile pour le pays et ceux qui l’habitent. Qu’on fasse preuve de sagesse, lorsqu’on est âgé de plus de cinquante ans, qu’attend-on des pouvoirs publics de plus qu’ils n’ont donné ? Aspirons-nous à une Algérie, vache à lait, qui s’est écorchée la peau pour prendre en charge les fils de chahid et les moudjahidine depuis l’indépendance à ce jour et l’on continue sans vergogne à la sucer, même aujourd’hui que les caisses sans pratiquement vides. Toujours, la sempiternelle rengaine, «il nous manque des voitures, des appartements, des avantages au nom de la révolution, au nom du combat, au nom du djihad» et tutti quanti. Ce sont des items qu’ils posent un tant soit peu logiques et aussi sans parades. Toutefois, il reste une interrogation cardinale : Et l’Algérie dans tout ça ? Est-ce un pays d’apartheid, un territoire divisé ou sont-ce des mercenaires qui attendent rétribution pour des faits d’armes ? L’Algérie est un pays grandi par sa guerre qui ne peut tomber pour quelques subsides à tous ceux qui voulaient son indépendance. Secundo, jamais le pays n’a négligé ceux qui se sont sacrifiés pour lui. Et ceux qui ont mené le combat d’indépendance n’ont jamais été des mercenaires. Dès lors, on peut demander n’importe quoi au pays dans le cas où on est dans le besoin et il y en a. Ce qui sépare la guerre, d’aujourd’hui, ce sont des décennies de paix que nous avons vécues. Mais de là à vouloir des dédommagements il y a un pas qui nous sépare du comportement de gosses gâtés.

S. A. H.

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