C’est l’un des projets qui a pris du temps. Il s’agit de la bibliothèque commune lancé depuis une dizaine d’années. «Le projet a été réévalué à plusieurs reprises car le site choisi est situé dans un relief escarpé. Les 12 millions de dinars qui lui ont été consacrés initialement ont été consommés avant que la bâtisse ne sorte du sous-sol. Il a fallu, donc, faire à chaque fois de la gymnastique pour trouver de l’argent», expliquera un ex-élu de l’APC. Il reconnaitra, toutefois, que dix ans pour réaliser un tel projet était de trop. Son inauguration a été reportée à plusieurs reprises parce que le matériel n’était pas encore prêt. «Cette fois-ci, ce sera la bonne. Elle sera opérationnelle officiellement à l’occasion de la célébration de la fête du Chahid en février», ajoute la même source. Le matériel est en train d’être installé, informe-t-on. «Comme on peut le constater, les rideaux ont été montés. Actuellement, ce sont le mobilier, les micro-ordinateurs et les rayons pour les livres qu’on s’affaire à mettre en place. Le premier quota de plus de 300 ouvrages est déjà sur place en attendant d’autres arrivages», fera savoir un élu de l’actuelle APC rencontré sur les lieux. Cette bâtisse composée d’un rez-de-chaussée et d’un étage sise à proximité du lycée Ali Mellah est tant attendue par les bibliophiles, notamment les lycéens, les collégiens, les écoliers et les étudiants. «Vraiment, c’est un projet qu’on attendait depuis longtemps. J’étais encore collégien lorsqu’il a été lancé. Enfin, actuellement, je suis en troisième année à l’université et je crois au moins que j’aurais cette chance de préparer mon mémoire de fin d’études dans cette bibliothèque, parce que mes camarades sortis de l’université n’ont pas eu ce privilège», se réjouira un jeune étudiant qui visitait les lieux. Il faut noter aussi qu’une responsable a été déjà affectée vers cette bibliothèque en attendant d’autres employés qui l’aideront dans cette noble mission. Il est à souligner que la ville de Draâ El-Mizan, pourtant chef-lieu de daïra, manque en infrastructures culturelles quand on sait que la maison de jeunes Arezki Mansouri est située dans un endroit isolé d’une part, et d’autre part, le projet de centre culturel qui serait une annexe de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou à l’image de celui d’Azazga, dont les élus locaux ont parlé depuis longtemps, n’a pas encore été lancé.
Amar Ouramdane