La demande sociale en matière de logement rural emprunte une courbe exponentielle dans la commune d’Aït Smaïl, a-t-on appris du staff aux commandes de la municipalité. Selon les services de l’APC, près de 700 demandes en instance de traitement ont été comptabilisées. «L’afflux des demandes est ininterrompu. À ce rythme, nous pourrons facilement atteindre et même dépasser le seuil du millier de demandes», souligne un responsable de l’APC, indiquant que la commune n’a pas bénéficié du moindre quota depuis l’année 2014. «Nous souhaitons bénéficier de quotas consistants, à la faveur de la libération des prochains programmes», a déclaré le premier magistrat de la commune. Ce dernier estime que les pouvoirs publics devraient prioriser les circonscriptions rurales dans l’affectation des quotas d’aides, afin de compenser l’absence des autres formules de logement. «Nous sommes un peu pénalisés par le manque de réserves foncières qui bloque l’inscription des autres types de logement à caractère social, comme le RHP et le LPL. Par conséquent, le FONAL reste la seule et unique option pour nos concitoyens d’accéder à un logis», plaide le maire. Ayant souscrit depuis des lustres à cette formule, certains prétendants ruminent leur infortune et crient leur désarroi de ne pas pouvoir entrevoir le bout du tunnel. «Cinq longues années que l’attente dure. Nous sommes dans l’impasse la plus totale et nous n’avons pas la moindre idée de ce qu’adviendront nos dossiers», dira un citoyen de Tizoual. Rongé par l’inquiétude et tiraillé par le doute, un autre postulant à l’habitat rural appelle vivement de ses vœux la prise en charge des demandes en attente. «L’aide consentie par l’État est une soupape d’échappement pour les villageois. Les en priver équivaut à les pousser sur les sentiers de l’exode», dispose un demandeur du village Bouezrou. N. Maouche