Quatre vingt 80% du matériel roulant de la commune de Saharidj est en panne, et cela dure depuis longtemps, selon les propres aveux du nouveau maire. Ce sont les conséquences d’une gestion, d’une utilisation anarchique et abusive de ce matériel. À cela s’ajoute la suppression depuis une dizaine d’années des ateliers mécaniques pour la prise en charges ces pannes. Le tout aggravé par le non renouvellement de la convention de réparation, signée avec des ateliers mécaniques du secteur privé. Aussi, parmi le lot du matériel en panne, l’on fait état de trois (3) véhicules utilitaires de transport de marchandises, deux (2) fourgons de ramassages scolaire de 15 place chacun, un minibus de 25 places, une ambulance, une rétrochargeuse, un tracteur agricole, une camionnette à benne destinée au ramassage d’ordures, un dumper de chantier, et enfin deux voitures légères dont celle destinée au maire. Ce dernier est actuellement sans véhicule de service pour ses différents déplacements. Le reste du matériel du parc roulant en marche se résume à deux tracteurs agricoles dotés de benne et un camion de 2,5 T affectés au ramassage d’ordure à travers tous les villages de la commune largement insuffisant, et 3 minibus de 25 places réservés pour le ramassage scolaire. Soulignons que la commune de Saharidj est une municipalité de haute montagne d’environ 12.000 âmes. Elle est composée de 9 villages en plus du chef-lieu de commune dont l’altitude commence à 600 m à partir de la colline d’Achaivou pour finir à 2308 mètres au sommet du Yemma Khedidja. Par conséquent, la municipalité a des besoins spécifiques, et ce, à cause de sa situation géographique et sa topographie montagneuse fort accidentée ajouté à un climat des plus rudes en toutes saisons. À cet état de faits s’ajoute celui de la précarité sociale fort apparente du fait de son isolement et un taux important de chômage ; ce qui nécessite aussi des moyens spécifiques dont un parc roulant bien équipé en moyens matériels. Ce parc permettrait de réduire les nuisances et retombées négatives sur la population dues à son emplacement en haute montagne. Parmi le matériel indispensable, l’on peut citer un chasse neige puissant pour faire face aux importantes chutes des neiges et les violentes tempêtes de pluies et du vent à l’origine de l’isolement des villages et aux fréquents éboulements, glissement de terrains, avalanches de galets et coulées de boue. Le nouveau maire M. Zemmour Daou dira que 100 millions de centimes sont une nécessité absolue pour remettre ce parc roulant en état de marche d’autant plus qu’il envisage de remettre en service les ateliers mécaniques.
O. S.
