Le poids du cartable reste inchangé !

Partager

Décidément, l’école algérienne ne cesse pas de soulever des remous parmi les parents d’élèves qui s’insurgent très régulièrement contre les conditions très inconfortables et rudes dans lesquelles évoluent leurs chérubins. En plus donc de toutes les misères qu’ils endurent (éloignement des écoles, surcharge des classes, absence de cantine dans certains établissements…), les élèves, particulièrement ceux du premier palier, sont contraints de supporter des cartables pleins à craquer, à telle enseigne que même un adulte peinerait à les soulever vu leurs poids exagérément lourd. Pourtant, nous croyons savoir que Mme Benghebrit, la ministre de l’Education nationale avait bien donné des instructions aux inspecteurs et autres directeurs d’établissements afin de prendre les dispositions nécessaires pour diminuer le poids des cartables particulièrement au niveau du cycle primaire, mais pour l’heure, rien n’a été changé par rapport à l’année précédente où précisément plusieurs pétitions ont été signées par de nombreux parents d’élèves pour dénoncer cet état de fait. «Nous, parents d’élèves, venons, par la présente, attirer votre attention sur le poids des cartables que portent nos enfants pour se rendre à l’école (…)», est-il mentionné en début de chaque requête que nous avons pu lire. Cette déclaration est toujours d’actualité. La situation est due, selon quelques parents d’élèves, aux poids et au nombre, jugé excessif, de livres remis aux enfants. «Ceci pourrait nuire à la longue à leur santé, surtout qu’ils parcourent de longues distances pour rejoindre les bancs des classes», dira en substance un parent d’élève de Mâatkas qui a été l’un des initiateurs d’une action de protestation à Tizi-Ouzou en 2013, et regrette le fait qu’aucune suite n’ait été réservée à leurs doléances des années après. Il fera d’ailleurs remarquer que «En France, par exemple, la législation scolaire limite le poids du cartable pour les élèves du primaire qui ne doit pas dépasser le 1/10e du poids de l’enfant. Pourquoi ne pas en faire autant chez nous ?». En tout état de cause, l’inspecteur et les directeurs d’école sont vivement interpellés à mettre fin à cette pratique ridicule et insensée, car un enfant de 6 à 7 ans, qui s’échine sous la masse de son cartable et parcourt quelquefois des kilomètres, finira incontestablement par haïr tout ce qui a trait à l’école.

Amayas Idir

Partager