Le président du mouvement populaire Algérien (MPA), Amara Benyounes, a tenu, vendredi (3 fevrier) depuis Tipaza ou il a honoré des élus locaux du parti, à rétablir certaines vérités à propos de la ligne et du discours développé par le MPA, refusant, selon ses dires, les mauvaises interprétations et les déclarations mensongères qui lui sont attribuées. A ce propos, il rejette catégoriquement que son parti prônerait la privatisation globale des entreprises. Toujours dans le même sillage, il expliquera encore, que «le MPA n’a jamais appelé à la privatisation de certaines entreprises, telle que Sonatrach, Sonelgaz ou encore Air Algérie pour ne citer que ces trois». Le président du MPA affirme que «la privatisation des entreprises relevant du secteur stratégique serait un suicide pour l’Algérie». Le MPA selon son premier responsable, «n’est pas contre les entreprises publics», et «refuse de différencier entre les entreprises des deux secteurs privé et public». Pour lui «il est surtout question de protéger les entreprises des deux secteurs». Refusant le principe de libéralisme sauvage, Amara Benyounes, rappelle un principe fondamental que son parti défend qui est la justice sociale. Selon lui, «il est impossible de construire un Etat fort sans justice social ».
« On n’est pas pour la prévatisation globale mais Il faut en finir avec l’ambiguité économique! »
Après cette première mise au point, le président du MPA a expliqué clairement les positions de son parti notamment sa vision économique : «Le MPA est pour l’économie du marché». Il plaidera pour une économie de production, et pour la diversification de l’économie. Il appellera a en finir avec l’économie de la rente et le socialisme «révolue» qui selon lui et n’a plus aucune place dans le monde entier. Sur la question de l’entreprise publique, il est revenu sur les charges importantes et accablantes engendrées par ces dernières quand elles sont en mauvaise posture, malgré que seuls les responsables et les travailleurs qui ont profitent quand il y’a des bénéfices. Regrettant pour l’occasion, l’inaccessibilité de ces dernières au simple citoyen pour le travail notamment. Il a plaidé pour plus de transparence dans la politique de recrutement de ces entreprises et pour la radiation des pratiques bureaucratiques et «l’hérédité» dans la transmission des postes d’emploi dans le secteur public.
« Bouteflika a été candidat indépendant et nous sommes tous des enfants de novembre »
A propos du commerce extérieur, il expliquera que le problème de l’Algérie n’est pas dans les importations mais dans le manque de production nationale pour parvenir à satisfaire la demande nationale et pourquoi pas exporter ! A propos de la politique du gouvernement dans ce sens, il trouve légitime d’essayer de réduire les importations et de promouvoir la production et la consommation locale. Cette dernière selon lui doit être soumise toutefois à des règles telle que la qualité, la quantité et le prix raisonnable. Sur les licences d’importation, il dira que la norme est la liberté de commercer et l’exception c’est les licences. Amara Benyounes, regrette par ailleurs l’ambigüité économique du pays, estimant qu’il doit choisir clairement sa ligne économique. En faisant un choix entre l’intégration de l’OMC et agir selon les règles mondiales de l’économie ou sinon rester dans le socialisme et abandonner les négociations entreprises à cet effet. L’ex ministre du commerce, revendique la solution purement économique pour les problèmes économiques du pays. Rejetant, la bureaucratie, les solutions politiques ou administratives pour ce dossier qui dira-t-il sensible et constitue un grand enjeu pour les élections présidentielles prochaines de 2019.
« Présidentielle 2019 ? Le MPA n’est pas dans l’opposition et il tranchera au moment oppurtun »
Sur ces dernières, il précisera que c’est le moment et c’est légitime de s’y préparer pour ceux qui sont intéressés. Il a émis le souhait que ce rendez-vous se déroule dans la transparence et la démocratie. A propos de la position de son parti, il fera savoir que «le MPA était et sera avec Bouteflika jusqu’à la fin de son quatrième mandat. Pour 2019, les structures du parti et son conseil national, vont prendre une décision au moment opportun sur la question». Pointant du doigt ceux qui dira-t-il «surenchèrent» sur le nationalisme, il martèlera que tous les partis sont nationalistes et nul n’a le droit de surenchérir sur cette question». «Nous sommes tous des enfants de Novembre » ajoutera-t-il. Il rappela dans ce sillage, que le président est celui de tout le peuple, et qu’il s’est porté candidat indépendant et ne représente aucun parti. Sur les positions de son parti, il rappela qu’il n’est pas opposant et qu’il est avec le programme du président et soutient en outre son gouvernement. Chose qui ne l’empêche pas pour autant d’avoir ses propres positions non partagées avec certains partenaires de la majorité.
Kamela Haddoum.

