L’unité de soins d’Assam dans la commune de Tifra est, depuis plusieurs jours, sans infirmier ni médecin, contraignant les habitants du village à faire des déplacements éreintants jusqu’à la polyclinique du chef-lieu communal pour de simples pansement ou injection.
Cet état de fait n’est pas sans susciter le courroux des habitants du village Tifra qui ont, dernièrement, saisi le directeur de l’EPSP d’Adekar à l’effet de lui faire part de leurs souffrances. «La plus ancienne unité de soins de la commune de Tifra se trouve, aujourd’hui, réduite à un simple logement de fonction. Dans cette unité, il n’y a ni d’infirmiers, ni de médecins. Les habitants des villages environnants sont contraints de se déplacer vers le chef-lieu, surchargeant ainsi la polyclinique de Hammam Sillal», écrivent les villageois de Tifra au directeur de l’EPSP d’Adekar. Ces derniers déplorent dans leur missive le fait que «des malades chroniques, des nouveaux nés, des bébés, des enfants en bas âges et des handicapés se trouvent dans l’obligation de se déplacer jusqu’à Hammam Sillal pour une simple injection, une prise de tension, changement de pansement ou vaccin». Se disant résolus à faire aboutir leurs revendications, les villageois de Tifra invitent au passage les responsables locaux du secteur de la Santé à remédier à cette situation, en affectant un infirmier et un médecin permanent au niveau de l’unité de soins d’Assam. Il est à signaler que l’ancien infirmier, exerçant au niveau de ce dispensaire, est parti en retraite, laissant l’unité sans successeur. Depuis, dit-on, «les usagers de cette unité de soins n’ont cessé de réclamer son remplacement, tout en criant leur désarroi quant à ce laisser-aller et cette négligence des autorités sanitaires de la wilaya de Béjaïa».
F.A.B.