Le tronçon de tous les dangers

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S’il y a des endroits où des accidents graves, voire mortels, se produisent assez souvent, le lieu-dit Tamoughli, situé entre le PK19 et Amtik N’Tafath sur le CW34, qui relie Toudja à Béjaïa, est sans doute de ceux-là.

À Tamoughli, des conducteurs perdent assez souvent le contrôle de leurs véhicules et se jettent dans le vide. Certains ne doivent leur salut qu’aux fourrés de lentisques et de genets qui y poussent abondamment, ainsi qu’aux oliviers plantés dans les champs du bas-côté de la route. Un dispositif de sécurité comme la construction d’un muret en béton ou l’installation de glissières de sécurité est, selon les riverains, indispensable à cet endroit, pour éviter que d’autres voitures ne se jettent dans le précipice. Cette route, qui a été construite selon certains témoignages au début du siècle dernier, pour relier la wilaya de Béjaïa à celle de Tizi-Ouzou, et où se produisent souvent des accidents, traverse le lieu-dit Tamoughli qui est un piémont à forte déclivité. L’endroit, qualifié de maudit par quelques habitants de la région, n’a visiblement rien de particulier qui puisse inspirer une appréhension quelconque aux automobilistes. Au contraire, il donne, comme son nom l’indique, une vue sur un panorama magnifique qui se déroule jusqu’à la plaine d’Amizour, et au-delà jusqu’à la montagne de Barbacha. D’ailleurs, des voitures s’y arrêtent souvent, et des familles y descendent pour piqueniquer et admirer le paysage enchanteur qui s’offre à elles. D’autres y viennent spécialement pour piéger des oiseaux qui vivent dans cet endroit très giboyeux. Après les virages, le conducteur, qui croit avoir vaincu toutes les difficultés, est tenté d’engager la vitesse supérieure et, là le danger le guette. La solution suggérée par les riverains qui ont peur pour leur propre sécurité, est, de toute urgence, la construction d’un muret en béton ou l’installation de glissières de sécurité.

B. Mouhoub

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