Les habitants des 48 villages de la commune d’Aït Yahia, dont l’exécutif vient d’être installé, sont soulagés de la levée du blocage imposé par les opposants au maire, qui n’a que trop duré.
Dans la conjoncture actuelle, l’APC qui vient d’hériter d’une situation peu confortable, aura à aplanir de nombreuses difficultés dans une commune où pratiquement tout est à faire. Elle aura entre autres à remettre sur rail les nombreux projets dont certains sont à l’arrêt alors que d’autres attendent leur lancement. La décharge communale fermée par les habitants d’Aït Hichem représente un problème important que les nouveaux élus doivent s’atteler à résoudre. Les abords des routes sont jonchés de détritus, particulièrement du côté de l’ancien dépotoir. Une situation qui ne doit pas perdurer. Le chantier du nouveau siège de l’APC qui a englouti des centaines de millions de centimes avant d’être arrêté, devrait dans l’intérêt de la commune être remis en route. Pour le moment, le béton et la ferraille, abandonnés aux intempéries, commencent à se désagréger et les employés de la mairie continuent à travailler dans des locaux exigus et peu fonctionnels. L’asphalte des routes menant aux villages est pour la plupart dégradée et nécessite des travaux de réhabilitation. Par ailleurs, le bâtiment abritant les locaux dits «du Président» construits dans la commune d’Ait Yahia, est en train de tomber en ruine. Seule une carcasse squelettique subsiste de ce qui devait être un lieu de commerce qui aurait sauvé du chômage une centaine de jeunes. Situés à l’entrée de la cité du lieu-dit Thaqaats Idheballen, à quelques mètres seulement du lycée, les locaux ont été dégradés progressivement. Des mains indélicates n’y ont laissé que les murs nus. À la place des portes et fenêtres, il ne subsiste que des trous béants. Les robinets, les interrupteurs et tous les autres accessoires ont disparu. Personne ne s’est jamais soucié d’arrêter ce massacre et de protéger ce bien public réalisé à coup de centaines de millions déboursés par l’Etat pour réduire le chômage endémique qui frappe de plein fouet Ait Yahia. Les voleurs se sont même attaqués aux tuiles et au bois de charpente qu’ils ont emporté. «Si les locaux commerciaux avaient été attribués au moment opportun, une centaine de chômeurs y seraient, en ce moment, en train de vaquer à des activités commerciales ou artisanales, et peut-être créer des emplois», commente un résident de la cité limitrophe. Révolté par ce «gâchis», il fustige ceux qui ont abandonné ce bâtiment sans réagir. Par ces temps de disette, d’aucuns se demandent si l’APC aura les moyens financiers nécessaires pour réaménager le bâtiment. Ce qui est moins sûr, vu que d’autres priorités l’attendent. À moins que les locaux soient affectés à des organismes étatiques absents à Aït Yahia, tels les services des impôts, une banque, l’ANEM et autres qui se chargeraient de les remettre à neuf. La liste des manques est loin d’être exhaustive.
A.O.T.