Les cités privées de commodités

Partager

Comme lors de leur création, les cités d’habitations de la commune d’Aïn El Hammam demeurent sans commodités devant faciliter la vie à leurs habitants. Hormis deux magasins d’alimentation générale et une école primaire, la cité Sidi Ali Ouyahia, située à la sortie Est de l’ex-Michelet n’a pas subi de grands changements. «Tous les services devant rapprocher le citoyen de l’administration sont situés au centre-ville. Bien qu’habitée, depuis plus de trente ans, la cité est démunie du minimum que les locataires sont en droit d’attendre de l’Etat. Personne n’a jamais jugé utile de construire ne serait-ce qu’un petit dispensaire pour des soins légers», déclare un locataire. Éloignés de la ville, les résidants vivent également à plus de deux kilomètres du centre de soins le plus proche. Pour s’y rendre, les malades non véhiculés sont contraints de parcourir 500 mètres environ pour atteindre la route nationale où ils doivent espérer trouver une place dans un fourgon de transport de passage, qui les mènera au centre de l’ex-Michelet qu’ils auront à traverser pour arriver enfin à la polyclinique. Qu’ils aient à changer un pansement ou subir une injection, le déplacement est inévitable. Heureusement que la protection civile dont la caserne est toute proche, ne rechigne pas à déplacer les cas intransportables. Point de terrain de sport pour tous ces jeunes qui improvisent des minis parties de football entre les bâtiments. Pour se défouler, ils doivent comme tous les autres, payer une place de fourgon, de temps à autre, jusqu’à Ath Bouyoucef ou Iferhounene pour trouver un stade. Ils ne disposent toujours pas de foyer de jeunes pour se rencontrer et créer une association. Sans un local, il leur est difficile de s’organiser ou encore tracer un quelconque programme d’activités pour animer leur Cité. La même situation est vécue par les habitants de la deuxième cité située à 500 mètres à l’ouest de l’ex-Michelet. Les trois ou quatre structures qui y ont trouvé refuge faute de locaux spacieux en ville, «créent plus de désagréments que d’avantages», affirment les habitants qui voient d’un mauvais œil le ballet d’étrangers qui se rendent à la CNAS, la SAA ou le centre de soins. Les jeunes qui viennent de se prendre en charge via une association n’ont pour leurs réunions, que les cages d’escalier ou, lorsque cela est possible, une classe de l’école primaire mise à leur disposition grâce à l’amabilité des responsables de l’éducation. Le lancement de leurs activités, il y a peu, augure d’un avenir meilleur pour la cite Akkar construite au milieu des années 70, qui commence à sortir de sa léthargie.

A.O.T.

Partager