L’apparition de poux en milieu scolaire préoccupe de nombreux parents, et les autorités sanitaires de la wilaya de Bouira affirment que le phénomène a pris de l’ampleur, notamment dans la région Est de la wilaya.
Selon un responsable auprès de la DSP de Bouira, ce sont les établissements scolaires de la daïra de M’Chedallah qui seraient les plus touchés par cette manifestation de poux. «Nous avons enregistré depuis quelques semaines l’apparition de poux ce qui a donné lieu à des pédiculoses sur de nombreux élèves», estime notre interlocuteur. La pédiculose est l’infestation de la peau par les poux de la tête, une maladie bénigne qui entraine des lésions cutanées liées au grattage sur le cuir chevelu, les tempes ou la nuque des enfants notamment. Ce responsable souligne toutefois que pour se débarrasser des poux et des lentes, le traitement ne coute absolument rien. «Il suffit d’aérer les chambres, exposer les vêtements et la literie ainsi que les draps au soleil pendant 20 minutes et cela suffit pour faire disparaitre ces parasites», explique-t-il, même si les poux de tête ne représente pas un danger pour la santé et ne dénotent pas de la malpropreté ou un vecteur de maladie. Pour certains parents d’élèves, les traitements utilisés pour éradiquer les poux sur ces enfants s’est avéré vain. «À chaque fois que les poux disparaissent, avec la proximité des élèves en classe, qui se prêtent leurs bonnets ou leurs manteaux pendant la récréation, les parasites reviennent sur leur tête. Franchement, nous ne savons plus comment se débarrasser de ces parasites», constate un parent d’élèves. D’après plusieurs pharmaciens, les produits anti-poux sont très demandés ces derniers mois, et force est de constater que de nombreuses officines sont même parfois prises au dépourvues, particulièrement celles situées à proximité d’établissements scolaires. «À trois reprises, j’ai écoulé le stock de champoings et lotions anti-poux, alors que l’année dernière, le même stock a pu couvrir toute l’année scolaire. D’ailleurs, plusieurs parents d’élèves sont revenus pour acheter d’autres traitements en disant que celui acheté auparavant n’avait pas été efficace. Il ne s’agit pas du traitement qui s’avère inopérant, c’est plutôt la réapparition des poux après une certaine période. En milieu scolaire, les enfants s’échangent tout, et même les poux», dira un pharmacien de Bouira. Selon un médecin de l’UDS, les poux se répandent par contact des habits ou des brosses à cheveux auprès des enfants scolarisés dans les établissements scolaires. «Les poux de tête infestent les vêtements et bien d’autres articles qui viennent en contact du cuir chevelu, pour les filles ce sont les serre-têtes, élastiques pour chignon, les bonnets, le col des vêtements, les brosses ou peignes…Ces parasites ne peuvent survivre plus de trois jours s’ils ne se nourrissent pas du sang qu’ils aspirent sur la tête des enfants, mais l’éclosion des lentes se produit en moins d’une semaine», prévient le médecin. Ce dernier signale qu’à chaque visite médicale dans les établissements scolaires, le personnel médical de l’UDS sensibilise les enfants sur la conduite à tenir pour éviter la contamination des poux et surtout éviter leurs réapparitions en appliquant des mesures sanitaires simples. De même, les parents d’élèves sont appelés à s’impliquer dans ces méthodes de traitement pour éradiquer les parasites dans les chambres des enfants en accordant une attention particulière aux draps, couvertures et taies d’oreillers.
Hafidh Bessaoudi