Le projet de relogement à Ben Haroun réclamé

Partager

Les habitants de l’ancien camp de regroupement, datant de l’ère coloniale, du village de Ben Haroune relevant de la commune de Djebahia, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de la wilaya de Bouira, sont revenus à la charge hier matin en observant un rassemblement de protestation devant le siège de leur mairie, afin de réclamer la relance du programme public destiné à leur relogement. Selon les protestataires, le programme de relogement inscrit par la wilaya de Bouira depuis 2013 n’a toujours pas été concrétisé, et ce, suite à un différend juridique entre la mairie de Djebahia et les anciens propriétaires des terrains où est construit ce camp. Ces derniers réclament, en effet, la récupération de leurs terrains et s’opposent à l’implantation de ce projet ou à la réalisation de nouvelles habitations. Cependant et selon les protestataires, les anciens propriétaires de ces terrains auraient été doublement dédommagés pour la procédure d’expropriation. Une première fois en 1940, par l’administration coloniale lors de la réalisation de ce camp de regroupement, et une seconde fois après l’indépendance, au début des années 1970, par l’Etat algérien. Pour les occupants de ce camp, ces terrains appartiennent donc au domaine public et le projet de résorption de l’habitat précaire (RHP), peut être réalisé légalement. «Nous sommes plus de 120 familles qui habitent ces taudis de fortune, datant de 1940. Il s’agit d’un ancien camp de regroupement installé par l’armée française, qui a entassé nos parents et nos familles après les avoir délogés par force de leurs villages situés sur les hauteurs de Djebahia», nous explique l’un des protestataires. Avant d’ajouter : «Après des années de souffrances et de mal vie, nous avons eu un espoir avec ce projet RHP. Des aides de 70 millions de centimes pour chaque famille ont été attribuées afin de construire des maisons neuves à la place de celle que nous occupons. Malheureusement, ce projet a été bloqué suite à l’opposition des anciens propriétaires des terrains. Notre calvaire continu». Pour rappel, les occupants de cet ancien camp ont protesté à maintes reprises afin d’interpeller les pouvoirs publics sur leur situation. Ils affirment habiter des maisons qui menacent ruine, dépourvues de toutes commodités.

O. K.

Partager