La polyclinique sous-équipée

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La polyclinique d’Aït Smaïl, sise à hauteur du chef-lieu communal, est en butte à une kyrielle de carences qui impactent négativement son fonctionnement. «C’est une structure qui ne reçoit les malades que durant les jours de semaine et pendant les horaires de bureau. Le tout, avec un service réduit au minimum», atteste un retraité du village Tizoual. Bien des témoignages de citoyens font état du sous-équipement de cette polyclinique en appareils, consommables médicaux et d’un déficit en personnel médical et paramédical. «Une bonne prise en charge du patient commence par un bon accueil. Or, ici, il n’y a souvent personne pour nous informer et nous orienter. Très peu nombreux, le staff d’encadrement ne sait plus où donner de la tête, tant il est toujours sous pression», relève un citoyen d’Aït Smaïl. D’autres usagers de la santé se plaignent du fait qu’ils soient obligés de se déplacer hors de leur commune pour le moindre bilan biologique ou radiologique. «Les analyses, on les fait à l’hôpital de Kherrata. Il en va de même pour la radiographie dont certains malades préfèrent recourir au privé», confie un habitant du village Aït Kheniche. Résidant à un jet de pierre de la polyclinique, un citoyen soulève le délicat problème des évacuations. «De jour comme de nuit, les malades sont évacués avec des moyens de fortune, en empruntant des routes très dégradées», déclare-t-il, tout en déplorant que des malades meurent en cours de route. Sollicités, les responsables de la municipalité conviennent volontiers de l’existence de toutes ces lacunes, tout en assurant ne ménager aucun effort pour y remédier. «Notre commune a acquis au cours de l’année 2017 un kit de laboratoire, un appareil de radiologie et une ambulance, afin de renforcer les équipements de la polyclinique. Cependant, ces équipements ne sont pas encore fonctionnels faute de ressources humaines. Nous sommes en pourparlers permanents avec les responsables de la santé, pour nous affecter du personnel. Une fois ce problème réglé, nous poursuivrons nos démarches pour obtenir un point d’urgence», explique l’édile communal.

N. Maouche

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