Le maire saisit Hattab

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L’APC de Tala Hamza, une commune sise à la périphérie de la ville de Béjaïa, est parmi les rares assemblées, issues du scrutin du 23 novembre dernier, dans la wilaya de Béjaïa, à avoir entamé son mandat dans la sérénité et sans aucun retard. Elu avec une majorité absolue, neuf sièges sur les quinze à pourvoir, le maire FLN de Tala Hama, en l’occurrence Nacer Saouli, n’a trouvé aucun souci à installer son exécutif municipal et les commissions permanentes dans les délais prévus. Toutefois, la bonne volonté de cette nouvelle équipe se heurte à des contraintes de taille qui empêcheront la commune de prendre de sitôt le chemin du développement local, si elles ne sont pas levées. Parmi ces obstacles majeurs qui se dressent sur le chemin des élus de l’APC de Tala Hamza, il y a lieu de citer notamment le périmètre de protection de l’aéroport international Soummam Abane Ramdane qui prive cette commune, souligne-t-on, de l’exploitation de vastes terrains à des fins de développement économiques et d’assurer ainsi des rentes financières au profit de la municipalité. Dans une correspondance adressée, dernièrement, au wali de Béjaïa Mohamed Hattab, le P/APC de Tala Hamza a sollicité l’intervention du premier magistrat de la wilaya pour procéder à une révision de ce périmètre de sécurité. «Dès l’entame de notre mandat, nous avons engagé une profonde réflexion afin d’asseoir les bases d’un programme de développement de notre commune en tenant compte des moyens humains et financiers dont nous disposons, mais aussi des contraintes susceptibles de retarder, voire de compromettre, celui-ci. (…) Parmi les contraintes identifiées, nous avons l’insuffisance financière et le chômage qui s’accroit au fil des mois. Afin de parer à cette contrainte financière et dans le but de diversifier nos sources de financement, nous avons orienté notre espoir sur l’exploitation rationnelle d’une surface d’activités commerciales qui se situe, malheureusement, dans le périmètre de protection rattaché à l’aéroport Soummam Abane Ramdane», a déclaré l’édile communal. Pour le maire Nacer Saouli, la révision de ce périmètre de sécurité, une démarche sur laquelle il repose tout son espoir, «est la voie idoine à la fois pour créer une source stable de revenus utiles pour la commune, mais aussi de contribuer à réduire, un tant soit peu, le taux de chômage par la création de postes d’emploi direct et indirect». La surface en question, qui se trouve incluse dans le périmètre de sécurité de l’aéroport, est située à l’ouest de la RN9 et s’étend sur une superficie de quatre (4) hectares. La nature juridique des parcelles de terrains, constituant cette vaste surface, est privée et elle est à 80% bâtie, selon les explications du P/APC de Tala Hamza. Sur les quinze investisseurs qui y exercent leurs activités, dix avaient déjà reçu des arrêtés de fermeture. Néanmoins, ces opérateurs économiques ont été, par la suite, autorisés à reprendre de l’activité. Cependant, l’APC de Tala Hamza affirme que certains importateurs, exerçant leurs activités dans cet espace, «se trouvent confrontés à un blocage au niveau du centre national du registre du commerce (CNRC), pour le renouvellement de leur registre pour cause d’une attestation de zone.» Ce blocage, selon le maire Nacer Saouli, risque d’entrainer la disparition d’une cinquantaine de postes d’emploi, si une intervention imminente auprès de cette institution (CNRC) ne venait pas à être engagée.

Des investisseurs en attente d’un feu vert

Par ailleurs, l’APC de Tala Hamza informe que d’autres investisseurs potentiels sont prêts à créer des activités «non polluantes, sans aucun danger sur les habitations environnantes, ni sur le périmètre de sécurité de l’aéroport», pourvu que les autorités de wilaya agissent en conséquence. «Toutes les activités qui seront créées, rassure-t-on, seront soumises au respect absolu de toutes les mesures de sécurité imposées par la gestion de ce périmètre de protection tel que stipulé par l’article 09 du décret exécutif n° 23/13 du 22/01/2013.» L’APC de Tala Hamza invite dans sa correspondance le wali de Béjaïa à étudier les propositions des nouveaux investisseurs, lesquelles, selon elle, «procureront à la commune une source de revenus non négligeable et permettront la création de dizaines de postes de travail pour les jeunes chômeurs de la région».

Boualem Slimani

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