Les exportations d’agrumes en baisse en 2017

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«Les exportations des agrumes se sont établies à 20 304 dollars en 2017 contre 42 921 dollars en 2016». C’est ce qu’a fait savoir, avant-hier à Alger, le secrétaire général de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX), Hocine Boubtina, lors d’une journée consacrée aux potentialités et perspectives d’exportation des agrumes, organisée par ALGEX en collaboration avec l’Association professionnelle agricole des agrumiculteurs de la wilaya d’Alger (APAAWA). Selon lui, les pays du Golfe restent les principaux clients. Par catégories, les exportations des oranges ont totalisé un montant de 10 589 dollars en 2017, soit 52% du total des exportations algériennes en agrumes. Les exportations des mandarines se sont chiffrées à 8 351 dollars, alors que celles du citron ont été de 1 279 de dollars. M. Boubtina a expliqué cette baisse des exportations par l’existence de contraintes, notamment le manque d’organisation au niveau des professionnels de la filière, l’absence d’une visibilité sur les capacités d’exportation et la nécessité de répondre aux normes internationales. Évoquant le marché mondial, il a précisé qu’en termes de quantité, les exportations mondiales d’agrumes ont atteint 16,63 millions de tonnes en 2016 et dont l’Espagne est le premier exportateur mondial avec une valeur exportée de 3,5 milliards de dollars, soit 25,8% de l’offre mondiale de ce produit. De son côté, le Directeur de service agricole de la wilaya d’Alger, Bouaziz Naoui, a affirmé que la capitale possède une superficie agricole globale de 32 526 ha, dont une superficie agricole utile de 28 870 ha. Dans cette wilaya, l’agrumiculture occupe une superficie agricole de 5 730,6 ha, soit 17,62% de la superficie agricole totale de la wilaya d’Alger. La production agrumicole a été estimée à 1 005 045 quintaux (qx) en 2017 contre 962 340 qx en 2016. «Le produit algérien est apprécié à l’étranger et il s’agit de s’organiser et d’accompagner les exportateurs des agrumes», a-t-il dit. Le directeur de l’Institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV) a fait état de plusieurs contraintes liées au foncier, à la faible intégration des différents segments de la filière, à l’insuffisance de concertation entre les acteurs et opérateurs en amont et en aval de la filière et la mauvaise gestion des ressources hydriques.

Samira Saïdj

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