Plusieurs dizaines d’enseignants affiliés au Cnapeste se sont réunis, hier matin, devant le parvis de la direction de l’éducation, en réponse à l’appel du bureau national du Cnapeste. M. Djamel Benyoucef, coordinateur de ce syndicat au niveau de la wilaya de Bouira, explique qu’en plus de la «solidarité» qu’ils expriment envers leurs collègues des wilayas de Béjaïa et de Blida, plusieurs raisons font que les enseignants se retrouvent en sit-in devant la direction de l’éducation en question : «Nos préoccupations sont clairement exprimées dans l’appel du bureau national, à savoir la concrétisation de ce qui a été cosigné dans les différents PV, aussi bien au niveau national que wilaya. Il s’agit, entre autres, du PV du 19 mars 2015 où il a été expliqué que les enseignants concernés par le rang aux promotions de principal et de formateur seront fixés, selon les modalités de promotion, avant la fin juin 2017. Nous sommes au mois de février 2018 et la commission n’a pas encore été élue», déclare-t-il. L’autre point qui suscité l’ire des grévistes a trait à la médecine du travail : «Malheureusement, la tutelle, dans différents wilayas, s’est contentée de centres. Centres appelés médecine du travail. Et au niveau de notre wilaya, le centre existe, mais le démarrage n’a pas eu lieu pour l’unique et la simple raison qu’il y a une petite réserve émanant de la direction de la santé. Réserve qui n’a toujours pas été levée malgré nos revendications régulières», se désole M. Benyoucef. Un autre point de discorde concerne celui des œuvres sociales. Un dossier épineux qui n’a toujours pas connu son épilogue, selon le coordinateur de la wilaya de Bouira : «Nous avons bel et bien soulevé ce dossier, et ce, depuis 2012. Cela a été retenu dans les différents PV signés entre la tutelle, le ministère de l’Éducation nationale, et le Cnapeste. Il y aurait dû avoir mise en place d’une commission chargée d’inventorier tous les biens de la commission au niveau national. A ce jour, six années après à la fin du deuxième mandat de la commission nationale, cette commission n’a toujours pas eu lieu. Et on ne sait même pas combien on a pour offrir des droits des différents fonctionnaires de l’éducation nationale qui ont tant donné durant plusieurs années d’exercice», déplore le coordinateur de wilaya. Par ailleurs, les syndicalistes réitèrent leur soutien aux enseignants de Béjaïa et Blida, particulièrement, et à tous les enseignants des différentes wilayas. Interrogé à propos d’éventuelles sanctions qui auraient été infligées aux grévistes, M. Benyoucef déclare ne pas avoir eu connaissance de ces cas : «Jusqu’à maintenant, on ne nous a rien signifié. Mais s’il y a des sanctions, la réglementation sera appliquée, on ne va pas se laisser faire !», avertit-il.
Hafidh Bessaoudi