Le président du bureau de Bouira de l’Association nationale des parents d’élèves (ANPE), M. Rabah Tebbal estime que la vigilance doit être de mise pour suivre avec attention l’aboutissement du conflit Cnapeste-Ministère de l’Education. C’est ce qu’il a révélé hier matin lors d’un point de presse organisé au niveau de la salle Mohamed Issiakhem de l’ODEJ de Bouira. «En tant que parents d’élèves, la grève illimitée initiée par le Cnapeste a d’emblé été dénoncée par nos soins, et nous avons réprouvé cette qualification de grève illimitée qui n’existe qu’en Algérie. Cependant, force est de constater que la situation s’est envenimée jusqu’au pourrissement. Aujourd’hui, nous sommes, et nous le souhaitons, au dernier jour de la grève suite aux médiations des intermédiaires entre le ministère de l’Education et le Cnapeste. Toutefois, nous attendons de voir sur le terrain s’il y aura une reprise effective pour ce jeudi (aujourd’hui, Ndlr), et nous devons rester vigilants car il s’agit de l’avenir de nos enfants qui sombre chaque jour davantage avec ce mouvement jugé illégal par la justice», estime M. Tebbal. Pour ce dernier, l’ANPE doit s’impliquer pleinement pour éviter des surcharges de cours et l’amputation des vacances scolaires. «Nous, en tant qu’Association nationale des parents d’élèves, devons nous impliquer pour gérer la manière dont seront rattrapés les cours sans pénaliser nos enfants, surtout que dans certaines wilayas, cette grève perdure depuis 3 mois comme à Béjaïa et à Blida. À travers la wilaya de Bouira, nous avons connu des grèves durant le mois de décembre dernier en plus du mouvement enclenché depuis fin janvier dernier qui en est à sa troisième semaine. Autant dire que les programmes connaissent d’importants retards. Et pour éviter toute nouvelle perturbations dans le cursus scolaire, nous devons demeurer vigilant», dira M. Tebbal. Il est vrai que certains enseignants ont assuré des cours pendant cette grève et que de nombreux élèves sont actuellement en période de devoirs. «C’est une perturbation psychologique pour l’élève entre les enseignants grévistes et les non grévistes. Nous n’allons pas amputer les vacances scolaires en touchant impunément aux droits de l’élève pris en otage. On demande à ce que l’Etat intervienne en temps réel pour prendre en charge ces conflits. S’il y a un laisser-aller des pouvoirs publics, la situation risque d’empirer et les conséquences risquent d’être fatales», déplore le président de ladite association. En abordant le classement de la wilaya de Bouira lors des examens de fin d’année, M. Tebbal soulignera le fait qu’en plus de ces grèves cycliques, la démission des parents d’élèves est à déplorer.
Hafidh Bessaoudi