La technologie au service du sport moderne, au menu

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«La technologie au service du sport». C’est le thème du Colloque national organisé par l’ISTAPS (Institut des sciences et techniques des activités physiques et sportives) de l’université de Bouira, qui en est à sa deuxième édition.

Pour rappel, le Colloque a été reporté une première fois à cause des troubles ayant marqué le campus en décembre dernier. Aussi, faute de timing, cette deuxième édition, initialement prévue pour les journées du 14 et 15 février, a été réduite à la seule journée de jeudi dernier. Ce faisant, les quelques conférenciers (professeurs et docteurs) présents, venant de différentes universités du pays, ont été priés de réduire leurs temps d’intervention, y compris lors des débats. Ainsi, à tour de rôle, ceux-ci se sont succédé sur l’esplanade de l’auditorium, pour développer, chacun dans son domaine et spécialité, sa thématique. A titre d’exemple, Terrad Toufik, de l’université d’Alger 2, parlera du «rôle des chaînes satellites sportives dans le développement et l’orientation des écoliers vers la pratique sportive». Labane Karim de l’université d’Alger 3, a quant lui, mis en exergue «l’application de l’analyse du modèle robotique de la technique du lancer chez les basketteurs». Accosté sur place, Gaci Salem, professeur à l’ISTAPS de Bouira, nous éclairera sur l’utilisation de la technologie dans l’entraînement physique moderne. Il dira que «l’utilisation de la vidéo a débuté en Algérie en 2008. Mais son utilisation reste dérisoire». «Personnellement, ajoute-t-il, je l’ai toujours fait depuis que j’exerce mon métier d’entraîneur (…) C’est un outil indispensable pour la préparation des rencontres à travers. Le visionnage permet de décortiquer les points forts et faibles des adversaires mais aussi de mes joueurs». Mehdi Kamel, animateur à la radio «Bahdja» axera son intervention autour de l’utilisation du «langage populaire chez le commentateur sportif et son impact sur la création d’une sensation forte qui conduit, fréquemment, à transgresser l’éthique journalistique et sportive». Celui-ci arguera que le temps consacré par les chaînes de télévision au football, au détriment des autres disciplines sportives, est dû à l’intérêt qui en résulte, expliquant que les chaînes TV préfèrent consacrer plus de temps au football, très suivi par les téléspectateurs, que de parler, à titre d’exemple, des jeux d’échecs. Plusieurs conférenciers ont encouragé le travail de formation auprès des jeunes, à commencer par l’école primaire, qui doit disposer, selon les intervenants, d’un enseignant en éducation physique et sportive qualifié, et de la nécessite d’encourager la pratique sportive et la formation, notamment au niveau des écoles primaires, qui furent autrefois un véritable vivier de talents, ayant produit plusieurs champions qui se sont distingués lors de manifestations continentales et mondiales, se rappelle-t-on. Le Colloque s’est terminé avec la lecture de plusieurs recommandations, dont la nécessité de tirer profit de l’expérience des autres pays en matière de technologique et son impact sur le sport et d’œuvrer pour éditer une charte d’honneur pour le respect de l’éthique et de la déontologie de la presse, notamment la presse sportive, ainsi que de garantir une caisse spéciale pour les clubs sportifs quelle que soit la discipline.

M’hena A.

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