Le plan Hattab pour nettoyer Béjaïa

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Le schéma directeur pour la gestion des déchets ménagers a été présenté, mercredi dernier, à la faveur d’une rencontre présidée par le wali de Béjaïa qui aspire à nettoyer la wilaya.

C’était en présence du directeur de l’environnement, du P/APC de Oued Ghir, des élus de l’APC de Béjaïa, du président de l’ordre des architectes, ainsi que du directeur du CET de Sidi Boudrahem. Lors de cette rencontre, le chef de l’exécutif de la wilaya a informé l’assistance, selon la cellule de communication de la wilaya, que «le projet de réalisation d’un établissement spécialisé dans la gestion de déchets ménagers est finalisé et sera fonctionnel bientôt». «Cet EPIC qui disposera, entre autres, d’un centre de tri, va s’occuper de la collecte, du transport et de l’élimination des déchets ménagers, ainsi que du balayage de la voirie dans la commune de Béjaïa, et prendra également en charge le recyclage et la mise en valeur des déchets collectés», explique la même source. La nouvelle démarche des autorités locales, indique-t-on, vise «à mettre un terme à la collecte aléatoire des ordures ménagères, à la prolifération de décharges sauvages et au manque d’hygiène et de propreté dans les rues et les quartiers de la ville de Béjaïa». Pour ce faire, ajoute-t-on, «de gros moyens seront mis en œuvre durant les prochains jours». Dans la même optique, la direction locale de l’environnement, assure-t-on, «s’est engagée à doter le centre d’enfouissement technique d’Oued Ghir de tous les équipements nécessaires, avant une éventuelle exploitation», d’autant qu’une station de traitement des lixiviat a été déjà acquise pour un montant de 70 milliards de centimes en attendant son installation. Il est à rappeler que les responsables du service d’hygiène de l’APC de Béjaïa ont, dernièrement, reconnu que «le ramassage des déchets ménagers se fait d’une piètre façon» car, expliquent-ils, confié à hauteur de 80 % au privé. D’autre part, selon eux, «la commune ne dispose que de 6 camions K120 à benne-tasseuse et le parc de la commune est souvent en panne. Le nombre d’agents de nettoiement pour une ville aussi grande que Béjaïa n’est que de 70 éléments, auxquels il faut ajouter seulement 36 balayeurs». La solution, ont-ils préconisé, passe par la création d’un Epic spécialisé dans la collecte des ordures, le tri des déchets, leur récupération et leur mise en valeur. L’autre volet dont s’occuperont les agents de l’APC sera les espaces verts de la ville qui sont, par endroits, délaissés. Il est vrai que Béjaïa est devenue, ces dernières années, sale, les trottoirs faits pour les piétons sont occupés par des poubelles qui débordent d’ordures ménagères, les lieux de vie et de travail génèrent des saletés qui portent atteinte à la santé publique. Béjaïa, qui fut il n’y a pas très longtemps classée première ville d’Algérie en matière d’hygiène et de propreté, croule aujourd’hui sous des immondices nauséabondes.

F A B.

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