Carences multiples au village Ighram

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Le village Ighram, situé à 5 kms du chef-lieu de la commune d’Ahnif, fait toujours face à des carences a priori inextricables. Traversé de part et d’autre par la RN5, cette localité offre une vue désolante aux visiteurs, car elle manque cruellement en aménagement urbain. Le boulevard principal de ce village, peuplé d’à peu près 4000 habitants, n’a pas connu de travaux de modernisation en dépit des multiples promesses données par les exécutifs qui se sont succédé à la tête de cette municipalité. «C’est navrant et rageant à la fois de constater que notre village ne dispose, à ce jour, pas de trottoirs ni d’éclairage public ou de système d’évacuation des eaux des pluies. Il faut voir l’état de notre village à la tombée de la pluie avec des torrents qui charrient la boue et les caillasses sur les accotements, la chaussée de la RN5 et autres venelles des différents quartiers, lesquels plongent carrément dans la fange et la gadoue. Nous sommes dans un village sinistré et sous-développé et qui manque en tout», se désole l’un des habitants d’Ighram. Dans le même sillage, il est à déplorer d’autres carences qui sont dues essentiellement à l’extension urbaine que connaît cette localité. «Il y a de nouvelles habitations qui ne sont pas encore raccordées aux réseaux du gaz de ville et de l’assainissement. Il faudra que les autorités pensent à effectuer des extensions», insiste notre vis-à-vis. Par ailleurs, ce village, connu pour sa vocation agropastorale et son verger oléicole étendu sur des dizaines d’hectares de terres arables, connaît aussi l’expansion de l’habitat précaire avec de petits bidonvilles qui ne cessent de s’étendre. Le programme de résorption de l’habitat précaire (RHP) tarde à voir le jour, ce qui laisse beaucoup de ménages mal logés dans l’expectative. «Cela fait une dizaine d’année que j’habite, moi et ma famille, dans un taudis. J’ai saisi à plusieurs reprises les autorités sans avoir gain de cause. Nous ne demandons pas l’impossible, juste un toit décent pour nous prémunir du froid de l’hiver et de la chaleur suffocante de l’été», espère l’un des habitant dudit village.

Y. Samir

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