Le projet du gaz en souffrance

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Le projet de raccordement des villages et hameaux de la commune de Tamokra au réseau du gaz naturel a été lancé il y a bientôt cinq ans, mais sa mise en service se fait attendre.

«Les travaux sont à l’arrêt depuis plus d’une année et aucune échéance ne nous a été donnés par le maître de l’ouvrage pour une éventuelle relance du chantier», relève, avec amertume, un membre de l’exécutif municipal. Selon de sources concordantes, le taux d’avancement des travaux oscille entre 30 et 60 %, et ce d’une localité à une autre. Par ailleurs, les responsables de l’APC font état de nombreuses contestations et mécontentements de citoyens : «Il y a des habitations qui ne figurent pas dans l’étude préalable du projet et leurs propriétaires demandent instamment à être raccordés au réseau au même titre que tous les autres habitants», affirme-t-on. Par ailleurs et comme souvent beaucoup de temps s’écoule entre l’étude du projet et sa réalisation, de nombreuses bâtisses sont sorties, entre temps, des entrailles de la terre et leurs propriétaires revendiquent, eux aussi, le droit d’être alimentés en gaz. «Auparavant, je n’avais aucunement l’intention de construire à Tamokra. Ce n’est qu’une fois l’inscription du projet du gaz est devenue officielle que j’ai décidé de franchir le pas et d’investir dans mon clocher. Et je pense que rien ne m’interdit de bénéficier, comme tout le monde, du gaz», confie un citoyen de Tamokra, installé avec sa petite famille à Akbou. «On ne peut pas recenser des maisons et en oublier d’autres. Pourtant, c’est le cas à Tamokra. Cela dénote d’une certaine légèreté dans la conduite de cette opération», fustige un habitant du village Bicher. Ainsi, bien des citoyens de Tamokra désespèrent de pouvoir jouir de sitôt de cette commodité : «Avec tous ces problèmes qui surgissent un peu partout et un projet qui n’est pas prêt de reprendre, il est difficile d’envisager un quelconque épilogue avant longtemps», déclare un villageois. Les horizons s’annoncent, donc, plus qu’incertains pour la population locale qui devrait s’astreindre encore à une longue période d’attente. «Nous baignons dans le flou le plus total. Les gens sont si désappointés qu’ils ne sont même plus sûrs d’avoir du gaz un jour», lâche, le vague à l’âme, un septuagénaire de Tizi Aidel.

N. Maouche

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