Le débrayage «suivi à plus de 70%»

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Le secteur de l’éducation nationale traverse une zone de turbulences et peine à en sortir. Les mouvements de grèves cycliques et illimitées plongent le secteur dans un marasme sans précédent, Déjà affecté par la grève illimitée du Cnapeste, il a été sérieusement paralysé, hier, par la grève initiée par l’intersyndicale de l’éducation qui regroupe cinq syndicats (CELA, SNAPEST, SATEF, SNTE, UNPEF). Joints hier par téléphone, les représentants des cinq syndicats autonomes ont exprimé leur satisfaction quant à la grande mobilisation des travailleurs de l’éducation qui «veulent à tout prix exiger la prise en charge de leurs doléances». «Cette forte adhésion, enregistrée dès le premier jour de grève, est le signe de la détermination des travailleurs du secteur à aller jusqu’au bout, pour faire aboutir leurs revendications», a indiqué le porte-parole du Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (CELA). De son côté, le secrétaire général de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) nous a assuré que la grève lancée par les syndicats autonomes a été massivement suivie dans les trois paliers. Lors de notre virée, hier, dans la capitale, nous avons en effet constaté que presque tous les établissements scolaires, pour ne pas dire tous étaient fermés. Selon notre source, le taux de suivi à ce débrayage dépasse les 70% au niveau national. Notre interlocuteur nous précisera que le taux de participation est de 74,5 à Boumerdès, 65,66 à Tizi-Ouzou, 60% à Béjaïa et 50% à Bouira. Pour rappel, l’intersyndicale de l’éducation nationale veut à travers cette action de contestation exiger «l’amendement du décret exécutif 12/240 portant statut particulier des personnels de l’éducation nationale, l’adoption d’un régime indemnitaire incitatif, ainsi que la révision de la grille salariale en fonction de l’inflation». Les syndicats de l’éducation demandent également la révision de la loi fondamentale du secteur de l’éducation, réaffirmant «leur attachement aux revendications soulevées dans le cadre de l’intersyndicale de la fonction publique». Ils réclament aussi «l’application immédiate de la décision présidentielle de revalorisation des diplômes DEUA et licence, la création d’un nombre suffisant de postes pour tous les grades, l’augmentation de la rémunération des heures supplémentaires, et l’amélioration de la situation socioprofessionnelle des corps communs et ouvrier professionnels, en procédant à l’annulation de l’article 87 bis».

L.O.Challal

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